Statistiques

Comments Posted By helene

Displaying 0 To 0 Of 0 Comments

Jean-Loup Dabadie : une grande plume s’est envolée…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Avec Jean-Loup Dabadie, nous perdons un merveilleux parolier, qui avait su élever l’écriture d’une chanson au rang d’un art. Les Immortels ne s’y étaient pas trompés, et avaient reconnu son talent aux multiples facettes en l’accueillant parmi eux.

En regardant l’émission de Bernard Mabille sur l’antenne de Paris Première, en octobre dernier, j’avais eu la sensation d’assister à une belle rencontre, dont on pourrait presque dire qu’elle avait été trop longtemps différée tant elle semblait évidente et naturelle. Je vois que mon intuition ne m’avait pas trompée.

Comme le dit Emma, la place qu’il laisse vide à l’Académie Française était celle qui représentait la chanson française dans son excellence. Si cela ne tenait qu’à moi, son successeur serait tout désigné, mais ce n’est pas aussi simple !

Je me suis promis de faire court. Pour une fois, je tiendrai parole…

Bonne soirée à tous,
Grosses Bises à Yves et à Noëlle, et à très bientôt j’espère…

Hélène.

» Posted By Hélène On 30 mai 2020 @ 18:22

Ensemble aussi sur le Blog ce soir à 18h… Amitiés à tous.

Cela nous fera du bien de nous savoir ensemble, en train de regarder notre écran…même à distance !

» Posted By Hélène On 23 mars 2020 @ 16:39

Séparés mais ensemble…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

« Séparés mais ensemble… » . Jamais le sens de « Je t’MMS » n’a semblé aussi clair !

Imaginons un instant que ce scénario se soit produit il y a seulement 20 ans… Nous n’aurions pas pu lire ces quelques lignes réconfortantes, nous n’aurions pas pu voir nos proches sur nos écrans, nous n’aurions même pas pu, pour ceux qui exercent une activité compatible avec le principe, profiter du télétravail. Bref, nous aurions encore été plus séparés qu’aujourd’hui.

Chaque jour, mes collègues s’invitent chez moi. Le fil ténu de la visioconférence relie Poitiers à Bordeaux, en happant Limoges au passage, et de temps en temps, Toulouse et Montpellier font une incursion dans mon décor Bordelais quotidien. Là aussi, nous sommes plus que jamais séparés mais ensemble. Ce fil-là existait auparavant, puisque nous avons toujours eu l’habitude d’user de la visioconférence, mais à présent, nos bureaux sont chez nous. Au moins, nous avons cette chance : continuer à travailler (presque) comme si de rien n’était, avec le confort de notre domicile en plus.

Raison de plus de penser à ceux qui se démènent au dehors, soit pour soigner, soit pour permettre l’approvisionnement de tous, soit pour tenter de maintenir un tant soit peu d’ordre dans nos espaces publics..

La part de colibri de chacun, ce peut être de ne pas leur rendre la tâche plus compliquée

Ma petite part de colibri, c’est d’entretenir le moral des troupes dispersées sur le grand Sud-Ouest. Personne ne me l’a demandé, et ce n’est pas grand-chose, juste un petit rendez-vous quotidien qui commence à prendre la forme d’un rituel à l’ouverture des ordinateurs. «La chanson du jour» arrive dans les boîtes mail tôt chaque matin, avec pour objectif d’amuser, d’étonner, de faire resurgir des refrains oubliés… Merci «Youtube», cela fonctionne ! Les enfants de mes collègues viennent aux nouvelles chaque matin depuis lundi, curieux de découvrir l’ambiance du jour. L’essentiel, c’est de créer du lien, par tous les moyens…

Je n’ai pas copié sur Francis Cabrel, puisqu’il n’a commencé à chanter une chanson par jour sur les réseaux sociaux qu’au premier jour du confinement obligatoire… En fait, j’ai une journée d’avance sur lui, car nous télé-travaillons depuis lundi matin, mais je n’ai pas la prétention de penser qu’il a copié sur moi ! Cela veut seulement dire que la musique, c’est aussi ce qui relie les hommes, et que c’est encore plus vrai aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, prenons le temps, recentrons-nous, et nous en sortirons grandis, plus riches intérieurement, plus sereins et plus confiants.

Lire, écrire, chanter, composer, écouter nos proches, partager des petites joies avec eux. Jamais le tourbillon de la vie ne nous avait laissé autant de temps pour nous y consacrer.

C’est le moment.

Prenez tous soin de vous,

Grosses bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 21 mars 2020 @ 18:01

Grand Studio RTL samedi avec Eric Jean-Jean et Les Frangines !

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

Les moments de grâce radiophoniques se faisant de plus en plus rares, en particulier sur les ondes des plus grandes stations, il me semble nécessaire, presque urgent, de dire à quel point ce «Grand Studio» du 18 janvier peut-être considéré comme une véritable petite pépite, presque un trésor.

Lorsque, enfant ou adolescente, je regardais nos bonnes vieilles émissions de variété télévisées, ou que j’écoutais le même «Grand Studio» (et j’avais du mérite, car RTL en grandes ondes, c’était compliqué à capter à l’heure où toutes les télévisions allumées faisaient des interférences…), je me délectais de toutes ces fois où une vedette majeure de l’époque partageait l’antenne avec des plus jeunes, moins aguerris et presque «friands de conseils», pour reprendre une expression Aznavourienne.

Quelques séquences du «Grand Échiquier», cher Yves, demeurent mémorables, en particulier le joli cours de mise en musique que vous donna Georges Brassens en prenant «Gastibelza» comme support à sa leçon. Je me souviens aussi de beaux échanges avec des écrivains. Bernard Clavel, me semble-t-il, dans une quotidienne de Pierre Bonte, et bien sûr, l’incontournable «Vagabondages» de Roger Gicquel, avec la belle session autour de Félix Leclerc, qui n’est pas étrangère, si je ne me trompe, dans la genèse de «La langue de chez nous».

Et puis, il y avait ces «Numéro 1» des Carpentier. Je garde l’image de Claude François nous présentant un grand jeune homme plein de talent, qui interprétait alors (toujours de mémoire) «J’ai caché ton mouchoir». Il y avait quelque chose d’étrange à voir se côtoyer un costume à paillettes très «disco seventies» avec une silhouette aujourd’hui familière alors intégralement vêtue de jean, mais d’une certaine façon, c’est ce mélange des genres, avec tout de même une culture commune, celle des variétés, et surtout celle de la chanson française qui a construit l’univers musical d’au moins une ou deux générations d’auditeurs ou de téléspectateurs.

Hier, j’ai aimé entendre (et voir, puisque désormais, nous pouvons «voir la radio») ces deux jeunes femmes encore débutantes malgré leur soudaine popularité musicale, goûter le partage d’une même famille musicale avec celui qui, peu à peu, au fil des ans, a troqué le rôle du nouveau venu pour devenir vedette à part entière, jusqu’à aujourd’hui endosser la défroque du grand frère pour poser désormais un regard d’une bienveillance extrême sur les jeunes pousses qu’il a même parfois pu inspirer d’une façon ou d’une autre.

Dans le regard des Frangines, on ne lisait rien d’autre que le respect, voire même un peu l’admiration, et en filigrane, on devinait leurs pensées : elles espèrent seulement pouvoir un jour observer, «quarante ans plus tard», qu’elles sont toujours là, et que, malgré le temps et l’âge, elles comptent encore pour quelque chose dans le petit monde de la chanson française. Ce n’est pas donné à tous le monde, et la longue litanie de tous les noms que nous avons oubliés, qui nous avaient été présentés comme de grandes stars en devenir, mais qui n’ont eu qu’un destin d’étoile filante dans l’impitoyable univers du show business nous rappelle chaque jour que pour entrer dans le cœur des gens, seuls l’authenticité et le talent comptent vraiment.

Bref, cette heure radiophonique, à la fois si belle et trop courte, n’a été qu’un enchantement, magnifié par la magie des progrès technologiques. Combien de fois ai-je rêvé, bien plus jeune, de pouvoir, quasiment en direct, dire à quel point j’avais aimé une émission ? Combien de fois ai-je pensé que ce serait tellement bien de pouvoir voir ce que j’avais entendu sur les ondes. C’est aujourd’hui possible, et ce qui faisait rire Fabrice, «l’Empereur» d’RTL, qui répondait «pour regarder la radio, il faudrait un poste perfectionné, qui transmet les images, mais ça s’appelle la télévision et ici on est à la radio» quand un auditeur qui, avouant son ignorance du montant de la valise, se justifiait d’un «je n’ai pas regardé l’émission», n’a plus rien de drôle. Hier, j’ai écouté la radio, avant-hier, j’ai regardé la radio, et aujourd’hui également, pour le plaisir de revoir ces images. Mieux, j’ai téléchargé le podcast, pour pouvoir tout écouter de nouveau plus tard.

Nous vivons une époque formidable, où le pire et le meilleur se côtoient. Le meilleur, c’est quand je peux ne pas râler de rater une émission parce que je pouvoir me rattraper plus tard.

Quoi qu’il en soit, merci pour tout, Yves, et merci d’avance pour tout ce qui nous attend encore…

Bon dimanche à tous,

Très grosses bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 19 janvier 2020 @ 14:03

Québec 2019… Quelle tournée !…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Quel plaisir de lire cette si jolie synthèse de ce beau et long voyage… Et comment dire à quel point votre plume, Yves, sur ce blog, m’a manqué.

Mais les silences estivaux ne m’ont jamais inquiétée, au contraire, parce que je sais que le ciel de Corse est propice à l’inspiration, et que nous y gagnons sur le long terme…

Il m’arrive de pratiquer l’autodérision, et là, depuis mars dernier, j’ai une bonne raison de le faire ! Je m’explique. Je ne savais pas envoyer un petit film par mail, et je vivais très bien dans cette ignorance ; mais voilà, Yves, vous savez motiver le public… Il a suffi qu’en 2014, vous demandiez de filmer «Je t’MMS» afin de vous l’envoyer pour que j’apprenne à le faire. De même, j’étais rétive à Facebook, mais il a suffi que je tienne si fort à suivre vos pérégrinations Québécoises pour que je franchisse le pas et apprenne, à la vitesse de la lumière, à en user… Comme quoi, nécessité fait loi, et on n’apprend jamais aussi bien qu’en ayant une bonne raison de le faire !

J’ai encore de la marge de progression, donc j’attends avec impatience de découvrir quelle sera la prochaine marche que je franchirai en vous écoutant…

Quoi qu’il en soit, ces belles images venues d’outre-Atlantique ne me donnent que plus envie de découvrir ce nouveau spectacle, semblable aux précédents en qualité, différent par l’ambiance. La seule chose qui ne varie pas, c’est que ce sont des moments privilégiés, inoubliables.

Je me suis promis de faire bref. Pour une fois, je m’y tiendrai.

Bonne soirée à tous,

Grosses Bises à Yves et à Noëlle, et à très bientôt…

Hélène.

» Posted By Hélène On 3 septembre 2019 @ 18:44

Yves Duteil Grand Prix 2018 de la Société des Poètes Français

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

De mes années d’école, je garde le souvenir de douloureuses séances d’apprentissage «par cœur» de certaines poésies. Je me souviens avoir suscité l’étonnement de mes parents devant la sélectivité de ma mémoire, qui m’a toujours permis de retenir jusqu’aux plus petits détails d’évènements apparemment anodins mais butait lamentablement sur des vers fort célèbres.

Ce n’est que bien longtemps après, en constatant que j’étais capable de retenir certains poèmes en quelques minutes alors qu les portes de ma mémoire restaient hermétiques aux autres que je me suis interrogée sur la façon dont «j’imprimais» les mots de ces auteurs dans mes circuits neuronaux.

Il ne m’a suffi que d’une seule lecture de «Demain dès l’aube», de Victor Hugo, pour en mémoriser l’intégralité des vers. A contrario, l’effort pour enregistrer «Pour une jeune fille noire au talon rose» de Léopold Sédar Senghor et être capable d’en déclamer le texte m’a semblé surhumain. J’ai choisi ces deux textes pour illustrer mon propos car la valeur de l’un n’a rien à envier à celle de l’autre. Ma rapidité d’impression mémorielle n’est donc absolument pas liée à la qualité d’un texte ou d’un poème.

Ce constat a longtemps amusé ma Maman, témoin privilégié de mes efforts désespérés pour retenir d’autres vers dans mon jeune âge, lorsqu’elle me prenait en flagrant délit de mémorisation instantanée d’une chanson nouvelle après l’écoute d’un album récemment acquis.

Alors, par quel miracle vos chansons, Yves, ne me demandent-elles aucun effort pour se graver dans ma mémoire ?

La solution à cette petite énigme tient en peu de mots : je ne retiens instantanément que les mots qui me touchent. Les plus talentueux poètes peuvent toujours s’évertuer à distiller les vers les plus subtils ; s’ils n’entrent pas en résonance avec mon âme, les portes de mon cœur, et donc celles de ma mémoire leur resteront fermées.

Alors oui, cent fois oui, je suis heureuse de voir votre talent de poète reconnu à travers ce grand prix tant mérité. Le mérite ne tient pas seulement à la capacité d’écrire de belles rimes, mais surtout à la délicatesse et à la sensibilité de vos textes, qui visent toujours juste, en plein cœur.

En voyant ce beau diplôme, j’ai entendu une phrase musicale, quelques paroles si adaptées aux circonstances : «J’ignorais que c’était ma vie, j’ignorais, mais j’avais envie de chanter pour que tu sois fière de m’avoir choisi».

Bien sûr, ces vers s’adressent à Noëlle, mais tous ceux d’entre nous qui vous aiment aussi de loin et depuis longtemps parce qu’ils sont touchés par vos mots sont également très fiers d’avoir su deviner, sous l’enveloppe du chanteur ordinaire, les qualités de l’Homme, et d’avoir choisi de suivre son chemin musical.

Alors Bravo, Yves, pour ce grand prix. Bravo et merci pour tout, y compris pour tout ce que nous n’avons pas encore entendu, lu ou chanté, qui germe en ce moment même au fond de votre cœur, et qu’il nous reste encore à découvrir.

Il me tarde déjà la prochaine moisson.

Très bon dimanche à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 7 avril 2019 @ 12:25

“Quarante ans plus tard”… au Casino d’Enghien, dimanche 9 décembre à 16h

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

«40 ans plus tard», dans mon paysage musical personnel, évoque plusieurs étapes…

Tout d’abord, 2012, parce que je n’avais pas encore 8 ans quand j’entendais systématiquement le son de la radio monter à chaque fois que «Virages» passait sur France Inter en 1972. Pour on ne sait quelle raison, cette chanson avait tapé dans l’oreille de ma Maman, et j’avoue que je levais le nez de mon dessin ou de mes jeux lorsqu’elle me disait, au beau milieu de la chanson : «Tu sais, il y a beaucoup de jeunes chanteurs, mais celui-ci, on n’a pas fini d’entendre parler de lui». C’était presque un blind test, dans la mesure où si nous avions entendu la chanson, nous n’avions pas encore aperçu le visage de son interprète…

Ensuite, 2014, comme une suite de l’épisode précédent. Même scénario avec «L’écritoire», à ceci près que la sentence avait varié : «Tu vois, je t’avais bien dit qu’il ne ferait pas qu’une chanson »… Nous étions en 1974 et ce n’était que le début. Sur l’écran noir et blanc de notre téléviseur, au détour d’un «Top à», d’un «Palmarès des chansons» ou d’un «Ring Parade», nous avions entre temps découvert le visage de l’auteur, mais c’était presque accessoire : cette voix-là et ces jolis textes, nous les aimions dans l’absolu.

Et puis les chansons se sont effectivement enchaînées. J’imagine qu’elles n’ont pas toujours été créées aisément, mais il y avait un je ne sais quoi de fluide dans cette suite musicale, quelque chose de différent qui nous laissait penser que cela durerait vraiment.

«40 ans plus tard», cela signifie vraiment quelque chose… Parce que c’est en 1978 que j’ai commencé à envisager d’assister à un concert, juste pour entendre tout cela «en vrai». Mais il a fallu attendre un peu. Évidemment, il y a eu l’Alhambra à Bordeaux, je ne sais plus si c’était en 1978 ou 1979, mais à 14 ou 15 ans, à cette époque, on ne faisait pas toujours ce que l’on voulait, et j’ai raté l’épisode… Dommage, c’était en décembre, et cela aurait pu faire un joli cadeau d’anniversaire. Pas grave, m’étais-je dit, ce n’est que partie remise.

Il aura tout de même fallu attendre un peu longtemps. Jusqu’en octobre 1983, au Fémina à Bordeaux. Entre temps, j’ai raté au moins un autre concert, du côté de Saint Médard en Jalles, mais cette fois pour avoir été trop raisonnable et n’avoir pas voulu compromettre la réussite de mon examen partiel qui avait lieu le lendemain. Quoi qu’il en soit, cela signifie que cela fera effectivement 40 ans en 2023.

La seule chose que j’espère, c’est de ne pas devoir attendre jusque-là pour découvrir à Bordeaux le nouvel habillage du spectacle. J’étais en janvier à l’Alhambra, en mai au Théâtre de la Tour Eiffel, alors j’ai vraiment envie de voir cette nouvelle version à Bordeaux…

Merci d’avance, Yves, pour les nouvelles pages qui s’écrivent et s’ajouteront à cette belle et longue histoire.

Excellent dimanche à tous,

Très Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 16 décembre 2018 @ 13:53

“Respect” : 33Tours et puis s’en vient…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

Ceux qui ont connu le monde d’avant, celui qui a précédé l’avènement du «tout numérique», ont quelques raisons de sourire : Sur les rayons des disquaires, les bons vieux 33 tours fleurissent comme au bon temps d’avant…

Cela n’a rien d’étonnant ; il en va de la musique comme des autres petits plaisirs de l’existence : chacun les consomme selon son goût.

Le 33 tours a reconquis sa place dans notre monde de consommation effrénée comme la bonne cuisine a repris ses marques en dépit de la floraison inexorable de dizaines d’enseignes de restauration rapide.

L’apparition du CD, à la fin des années 80, a marqué le début de la banalisation de l’objet musical. Certes, la cassette audio avait déjà entamé le chemin, puisqu’elle permettait de dupliquer les disques à moindre frais pour peu que l’on soit équipé d’un appareil adéquat, mais le CD, encore impossible à reproduire artisanalement, par son format réduit, promettait de gagner de la place au salon, en occupant un volume bien plus faible que les grandes pochettes d’albums vinyles. Cela dit, nous n’étions pas parvenus au bout du raisonnement : quitte à ne plus occuper trop de place, autant faire disparaître l’objet…

Il n’y a pas si longtemps, pour emporter sa musique, il fallait prévoir de la place pour trimbaler ses cassettes, puis pour embarquer ses CD. Walkman ou discman ne nous épargnaient pas de changer de face pour l’un, de changer de CD pour l’autre. Nous étions encore loin de piocher nos refrains dans un répertoire illimité stocké on ne sait où dans une puce ou sur un serveur. Aujourd’hui, les mains libres, nos oreilles obturées par les écouteurs de nos Ipod ou nos téléphones connectés à des plates-formes d’écoute en ligne, nous avons accès à tout, en illimité, mais ce «tout», dans son immatérialité, ne représente plus rien, ou presque.

Le streaming, le MP3, c’est le fast-food musical. Le CD, c’est la cuisine du quotidien. Le 33 tours, en comparaison, c’est le plaisir d’un dîner dans un restaurant étoilé.

La comparaison est un peu réductrice, diront certains. Et pourtant…

Pour pratiquer les trois formes d’écoute musicale, j’en connais bien les caractéristiques. Quand on pose un 33 tours sur une platine, il y a une forme de cérémonial, qui s’apparente presque au décorum d’une bonne table. Avec un chiffon antistatique, on nettoie doucement les sillons comme on frotte l’argenterie avant usage. Il y a aussi ce petit craquement du diamant qui se pose sur le vinyle, croustillant comme le bon pain chante au sortir du four, et puis, il y a ce son chaleureux, plus profond, plus vivant. Pour tout dire, en écoutant un 33 tours, Yves, pour peu que la platine soit bien réglée, on vous entend respirer. Le même morceau, en CD, occulte cette légère inspiration. Comme un plat ordinaire supporte mal la comparaison avec une assiette gastronomique, le CD a beau avoir un son plus net, il est pourtant moins agréable, moins palpitant. Quant à la version MP3, en comparant toujours le même morceau, si elle se consomme avec la facilité d’un hot-dog ou d’un hamburger et fait office de pis-aller dans un train ou dans le métro, elle écrase la puissance et la qualité des orchestrations en compressant le son.

Bref, vous l’aurez tous compris, il n’y a rien d’étonnant à ce que ceux qui n’ont pas connu nos bons vieux vinyles recherchent à présent ces sensations qui sont familières à leurs aînés. Ce n’est rien d’autre que le contre-pied de la consommation effrénée qui trouve là-aussi un écho dans le monde musical.

La musique, la chanson ne sont pas des «produits de consommation courante» ; c’est une forme d’art, pas si mineur que cela. Alors, prenons le temps, consommons moins, mais consommons mieux, et plus posément…

Merci Yves pour cette belle idée, comme un «retour vers le futur»…

Bonne fin de dimanche à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 25 novembre 2018 @ 13:22

Boulevard de la Seine, Plus de Vie, Bruxelles, Genève…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

S’il m’est arrivé, dans un passé relativement récent, de me demander à quoi pouvait bien me servir la possibilité d’avoir accès à toutes les déclinaisons régionales de France 3 en sélectionnant la bonne chaîne sur la télécommande de ma box, je ne me pose aujourd’hui plus la question de l’utilité de cette offre plus que large de mon opérateur…

Quel plaisir que cette balade sur la Seine ! C’était d’abord le plaisir de vous retrouver, Yves, après la disette estivale… Ensuite, il ne faut jamais négliger une petite parenthèse de calme au milieu de la frénésie médiatique. C’est la première chose qu’i m’est venue à l’esprit en embarquant pour cette petite croisière fluviale, au cours de laquelle Wendy Bouchard a pris le temps d’un questionnement intelligent et respectueux.

Bref, j’ai largement apprécié le moment, dont pas mal de chaînes à plus grande audience feraient bien de s’inspirer. Avec tout de même un bémol : malgré toute la bienveillance dont je suis capable de faire preuve en temps ordinaire, «L’étude de texte» de Christine Berrou sur «Prendre un enfant» ne m’a guère séduite… Je ne m’attarderai pas longuement sur le sujet, mais sincèrement, il me semble qu’elle s’est fourvoyée en cédant à la facilité d’une lecture au premier degré, en prenant parfois les vers à contre-sens. Cela dit, les choses auraient pu être pires, et pour une fois, un «humoriste» n’a pas confondu drôlerie et méchanceté gratuite. C’est déjà ça.

Il m’est tout de même venu à l’esprit, en prenant le temps d’écouter (ou de regarder selon le cas) les récentes émissions diffusées outre Quiévrain, que, petit à petit, «Respect» trace son chemin et trouve sa place, fort justement, dans le cœur de tous ceux qui ne se laissent pas envoûter par les sirènes de la haine ou de l’indifférence.

Nos amis belges ont de la chance, en ce moment, comme nos cousins du Québec en auront au printemps prochain… Et là, je combats la petite pointe d’envie qui me titille. Je sais d’avance qu’une salle bordelaise serait comble si une date y était fixée, et il m’arrive de m’agacer à la pensée que ce n’est pas pour tout de suite. Mais j’ai appris à maîtriser mon impatience. Je sais que cela viendra, parce qu’il ne peut en être autrement, et que ce jour-là, le plaisir n’en sera que plus grand…

En attendant ce jour, il nous reste les nouvelles glanées sur la Toile, et Dieu sait qu’elles sont belles depuis le début de l’aventure de «Respect». Finalement, c’est bien l’essentiel…

Bon dimanche à tous,

Très Grosses Bises à Yves et à Noëlle,

Hélène.

» Posted By Hélène On 30 septembre 2018 @ 12:42

Oletta, “Vivre Livre…” !

Bonsoir Yves, Bonsoir Noëlle, Bonsoir à tous,

Me voilà presque en retard pour célébrer cette grande date…

Et pourtant, même RTL l’a annoncé, au petit matin (avancez l’écoute jusqu’à 1 minute 18 secondes) et je m’en veux un peu de ne pas avoir appelé le standard de l’émission, histoire de gagner une montre de plus :

https://www.rtl.fr/emission/rtl-petit-matin/rtl-petit-matin-du-24-juillet-2018-7794209334

Tout cela pour dire, Yves, que je vous souhaite un excellent anniversaire et un très doux été !

Vos chansons jalonnent notre quotidien, et si un jour vous voulez faire la moisson de tous les petits bonheurs que vous avez semé tout au long de votre chemin musical, il vous faudra un très grand panier : une hotte de vendangeur n’y suffirait pas !

Il reste assez de place dans nos cœurs pour en accueillir encore des milliers…

Bonne soirée, amitiés à tous, et grosses bises à Yves et Noëlle.

Hélène.

» Posted By Hélène On 24 juillet 2018 @ 19:42

Bonjour Yves, Bonjour Noëlle, Bonjour à tous,

Me voilà presque en retard pour célébrer cette grande date…

Et pourtant, même RTL l’a annoncé, au petit matin (avancez l’écoute jusqu’à 1 minute 18 secondes) et je m’en veux un peu de ne pas avoir appelé le standard de l’émission, histoire de gagner une montre de plus :

https://www.rtl.fr/emission/rtl-petit-matin/rtl-petit-matin-du-24-juillet-2018-7794209334

Tout cela pour dire, Yves, que je vous souhaite un excellent anniversaire et un très doux été !

Vos chansons jalonnent notre quotidien, et si un jour vous voulez faire la moisson de tous les petits bonheurs que vous avez semé tout au long de votre chemin musical, il vous faudra un très grand panier : une hotte de vendangeur n’y suffirait pas !

Il reste assez de place dans nos cœurs pour en accueillir encore des milliers…

Bonne soirée, amitiés à tous, et grosses bises à Yves et Noëlle.

Hélène.

» Posted By Hélène On 24 juillet 2018 @ 16:42

Bonjour Yves, Bonjour Noëlle, Bonjour à tous,

Me voilà presque en retard pour célébrer cette grande date…

Et pourtant, même RTL l’a annoncé, au petit matin (avancez l’écoute jusqu’à 1 minute 18 secondes) et je m’en veux un peu de ne pas avoir appelé le standard de l’émission, histoire de gagner une montre de plus :

https://www.rtl.fr/emission/rtl-petit-matin/rtl-petit-matin-du-24-juillet-2018-7794209334

Tout cela pour dire, Yves, que je vous souhaite un excellent anniversaire et un très doux été !

Vos chansons jalonnent notre quotidien, et si un jour vous voulez faire la moisson de tous les petits bonheurs que vous avez semé tout au long de votre chemin musical, il vous faudra un très grand panier : une hotte de vendangeur n’y suffirait pas !

Il reste assez de place dans nos cœurs pour en accueillir encore des milliers…

Bonne fin de journée, amitiés à tous, et grosses bises à Yves et Noëlle.

Hélène.

» Posted By Hélène On 24 juillet 2018 @ 16:38

Théâtre de la Tour Eiffel : comme en famille…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Il m’aura donc fallu une bonne semaine pour atterrir…

Bien rares sont ceux qui peuvent se vanter de m’avoir fait faire un aller/retour Bordeaux Paris dans la journée pour un autre motif que professionnel. Tellement rares que le pluriel ne s’impose même pas.

Il faisait beau sur Paris dimanche dernier, mais le soleil n’était pas que dans les rues : il était dans les cœurs, il était dans les regards, il était dans les sourires. À m’en faire regretter de n’avoir pas pu être là la veille au soir.

S’il ne fallait retenir qu’une seule chose de ces deux heures de grâce dans un monde en perpétuel bouleversement, ce serait sans aucun doute cette magnifique atmosphère de complicité qui émane de la scène et s’écoule entre les rangs des spectateurs. Pour un peu, on imaginerait déjà une scène d’un film fantastique : l’un des trucs favoris de bon nombre de cinéastes du genre, c’est l’instillation d’une sorte de brume, qui recouvre le sol et entoure peu à peu les acteurs. Dans le pire des scénarios, ceux qui sont touchés par ce brouillard se transforment en créatures assez peu amènes. Dimanche dernier, le metteur en scène était nettement plus fort : c’était du bonheur qui s’écoulait peu à peu de la scène et enrobait les spectateurs jusqu’à les entourer de douceur et les armer d’amour.

Ce bonheur d’être ensemble, on le doit bien sûr à toutes vous chansons, Yves, qui sont autant de fils amoureusement tressés pour rassembler ceux qui prennent le temps de les écouter. Il est si facile de diviser, surtout pour mieux régner… Réunir ceux qui ont plus en commun qu’ils ne le soupçonnent est un art, et peu nombreux sont ceux qui sont capables de le pratiquer. Ce bonheur, on le doit aussi à ces sonorités nouvelles entrées dans les orchestrations non pas par effraction, mais par la magie d’une rencontre amicale. Franck Monbaylet n’est pas pour rien dans cette alchimie. À tous ceux qui n’ont pas encore découvert le spectacle, je dirais simplement qu’il faut l’avoir vu sur scène, veilleur attentif devant son piano, chef d’orchestre discret et bienveillant, enthousiaste et heureux, le regard lumineux, pour comprendre tout ce qu’il a pu apporter de fraîcheur, de cohésion et de nouveauté dans «Respect».

Dans ce joli cocon, ce petit bijou théâtral niché à deux pas de la Tour Eiffel, j’ai presque eu l’impression de redécouvrir cet album dont il me semblait pourtant avoir exploré les moindres recoins musicaux. Les musiciens sont les mêmes, et pourtant, on perçoit les légères variations qui s’y sont glissées depuis les représentations de l’Alhambra. L’avantage, avec la musique vivante, sur scène, c’est qu’elle n’est jamais figée. Si les partitions sont écrites, on est cependant proche de l’improvisation dans le dialogue des instruments dans la version de «Virages» de ce spectacle (je ne parle pas des décrochages techniques…) et, de ci de là, on sent les nuances qui se sont insinuées dans l’interprétation des nouvelles chansons.

Si ce n’est pas cela, «la note bleue», si ce n’est pas cette impression fugace d’avoir vécu un moment hors du temps, presque sublime, il y a de quoi se demander ce que cela pourrait bien être…

Un vrai bonheur. Avec en prime le plaisir de retrouver dans la salle Jean-Paul Batailley, et d’avoir quelques instants pour rire ensemble au souvenir des trois cars affrétés par le Maire de Saint Seurin de Cadourne un certain soir d’hiver lors d’un concert à Mérignac en 1990. Pensez donc : tout un village du Médoc vidé de ses habitants pour assister à la performance scénique de l’enfant du pays à la batterie, cela laisse des traces dans les souvenirs…

Ma semaine au travail en a été bien plus légère.

Bon dimanche à tous,

Grosses Bises à Yves et à Noëlle,

Hélène.

» Posted By Hélène On 2 juin 2018 @ 18:43

“On n’est pas couché” accueille “Respect”…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Je l’avoue, je n’ai jamais regardé «On n’est pas couché» que deux fois depuis que l’émission existe, et il n’est pas vraiment difficile de deviner la raison qui m’y a poussée à chaque fois.

D’ordinaire, rien que les extraits relayés par les différents sites d’information ou les réseaux sociaux ont sur moi l’effet d’un repoussoir, et les coups de menton, les coups de gueule et les «clashes» plus ou moins surfaits qu’on y découvre au détour d’une vidéo me font fuir les programmes de France 2 en troisième partie de soirée…

C’est donc avec une extrême prudence que j’ai choisi de ne regarder «ONPC» qu’en replay, le lendemain, au calme, en milieu de journée. L’avantage non-négligeable du replay, c’est surtout de pouvoir zapper à volonté tout ce qui ne nous intéresse pas ou peu, et j’avoue que la touche «avance rapide» de ma box a fonctionné plein pot, avec une redoutable efficacité.

Pardonnez-moi, Yves, mais je reconnais que je me suis interrogée, du fond de mon canapé : j’en suis venue, à un certain moment, à me demander s’il y avait eu une intervention divine, ou si Laurent Ruquier avait discrètement administré une quelconque médication à ses deux persifleurs de service, envisageant, d’un point de vue thérapeutique, pour l’une le bromure et pour l’autre le valium.

Trêve de plaisanterie, en y réfléchissant bien, dans la mesure où j’exclus d’entrée l’intervention divine (il y a bien d’autres sujets plus importants sur lesquels l’attention du grand ordonnateur de l’Univers, quel qu’il soit, doit se porter actuellement…) et puisque j’imagine difficilement Laurent Ruquier costumé en apothicaire, j’en suis arrivée à penser que nous mesurons finalement assez mal l’étendue des bienfaits de «Respect», ainsi que la puissance d’un regard doux et bienveillant posé sur un monde au bord du chaos…

Bref, après cette émission, il m’est apparu comme une évidence que vous avez toujours eu raison, Yves, de ne jamais vous départir de cette douceur qui vous a fait endurer plus d’une raillerie. C’est cette persistance qui vous vaut aujourd’hui concrètement le respect de tous, en particulier des journalistes et animateurs de télévision.

Chapeau l’artiste, d’avoir su si simplement et si doucement en imposer suffisamment à Christine Angot et Yann Moix pour qu’ils vous épargnent leur fiel habituel ou leurs saillies verbales sur lesquels ils se construisent une gloire éphémère aux dépens des invités d’«ONPC». La performance est remarquable, et nous en dit long sur le caractère incontestable de la belle place qui est désormais la vôtre dans le monde de la chanson.

Et puis ce matin, j’ai jeté un œil un peu triste sur un de mes DVD : l’enregistrement de «Paris Québec sous les étoiles», pour le plaisir d’entendre Maurane interpréter «Toutes les Mamas» accompagnée d’un joli trio masculin… Par ordre d’apparition à l’image : Michel Fugain, Daniel Lavoie et… Yves Duteil, bien sûr. J’aime l’idée de rester sur cette belle image pleine de sourires.

J’aime aussi l’idée que dans vingt jours dans l’avenir, à cette même heure, bon nombre des fidèles de ce blog seront en train de partager deux heures de bonheur.

Bonne soirée à tous les amis,

Très Grosses Bises à Yves et à Noëlle,

Hélène.

» Posted By Hélène On 8 mai 2018 @ 17:55

Sud Radio dans l’aventure “Respect”…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

Le plus intéressant, dans toute la série d’émissions que nous avons pu voir récemment, et dans tous les articles de presse parus ces derniers temps, réside peut-être dans le registre de vocabulaire utilisé par les présentateurs et les rédacteurs.

À l’exception notable du bel article de Norbert Gabriel, quasiment tous évoquent, à propos de «Respect», le «retour» de son auteur. Et là, évidemment, les plus fidèles sourient un peu…

Pour parler de retour, il faudrait qu’il y ait eu un départ. Or, si l’on ne tenait pas compte de «l’interruption momentanée de l’image et du son» indépendante de votre volonté (et finalement assez brève au regard de la gravité des circonstances), cher Yves, on pourrait presque considérer qu’il ne peut être question de retour, mais de persistance.

Si de retour il fallait parler, ce serait surtout d’un retour dans la lumière, d’un regain d’intérêt de la part de ceux qui s’étaient auto-persuadés qu’investissement citoyen et créativité artistique étaient antinomiques et qui découvrent soudain, fort marris, qu’à trop faire confiance aux projecteurs braqués vers d’autres pour désigner ce qu’il convient d’écouter, ils ont raté quelques épisodes musicaux.

Les paillettes et les strass attirent le chaland comme autrefois la lampe-tempête attirait les insectes au-dessus de la table des soupers estivaux en plein air décrits par Marcel Pagnol. Les papillons vespéraux, selon son récit, tombaient tout cuits dans les assiettes, brûlés d’un impossible amour, et les lucanes faisaient tinter le verre de lampe avant de plonger dans la soupière, dans laquelle les bestioles se noyaient immanquablement. Voilà pourquoi il convient de se tenir éloigné de ce qui brille trop fort, d’un éclat la plupart du temps trop bref, et préférer l’attrait d’une douce lumière, plus subtile, plus chaleureuse, mais aussi plus constante.

L’Homme est ainsi fait que la majorité de ses spécimens, avant de faire un choix, qu’il soit artistique, politique ou vestimentaire, regarde d’abord ce qui attire le plus ses congénères, pour faire «comme tout le monde». C’est sur ce fondement que repose l’art de la publicité : il ne s’agit pas de promouvoir un article pour ses qualités intrinsèques, mais de parvenir à vendre au plus grand nombre un peu n’importe quoi en laissant imaginer que c’est «le must», l’incontournable de la saison, l’objet qu’il faut posséder pour ne pas être en dehors du mouvement, pour ne pas dire du «moove»… Nous avons tous connu ces objets éphémères : tamagotchis, pin’s, hand spinners, et… tubes de l’été, qui justement n’auront duré qu’un seul été.

Ce n’est pas en ces termes qu’il convient de parler de vos chansons, Yves, et c’est la principale raison pour laquelle le terme de persistance me semble plus adapté que celui de retour. La persistance sous-entend la constance, la discrète permanence, quand le retour évoque davantage l’inconstance, le balancier, avec ses hauts et ses bas en termes de qualité.

Qualité. Voilà bien le mot-clé. Si j’en crois les quelques privilégiés qui ont eu la chance d’entendre la première mouture de «Respect», encore quasiment à l’état de brouillon puisque réalisée avec des instruments virtuels, l’objet était déjà plus que satisfaisant pour des oreilles profanes… Certains auraient pu s’en contenter, sachant que bien rares sont les non-musiciens capables de distinguer une boite à rythme d’une vraie batterie, surtout une fois le son compressé en MP3. Certains s’en contentent, d’ailleurs, et parmi les tubes matraqués sur les ondes, bon nombre ne font guère mention de l’identité des musiciens dans le livret, si tant est qu’il y en ait un dans la pochette, ou même qu’il y ait une pochette tout court… Et que personne n’aille imaginer que ce serait un oubli, ou un manque de reconnaissance envers l’orchestre. Il est seulement impossible, sauf à donner un patronyme à un ordinateur (cela viendra probablement un jour…), de remercier un musicien virtuel. Bref, en termes plus triviaux, si les consommateurs français sont de plus en plus enclins à lire les étiquettes des produits alimentaires et cherchent à vérifier leur traçabilité, la grande majorité d’entre eux manque encore de discernement et se contente de remplir ses oreilles d’ersatz musicaux totalement synthétiques.

La chanson a beau être désormais considérée non plus comme un art (fut-il mineur) mais comme un produit de consommation courante, il n’est pas interdit d’être aussi exigeant envers les auteurs et les compositeurs qu’envers les producteurs de fruits et légumes. Ne pas se satisfaire de textes d’une pauvreté absolue, de musiques à peine dignes d’avoir été composées sur un jouet électronique tout droit sorti des années 80 n’est pas plus ridicule que rechercher des produits estampillés AOC.

À dire vrai, «Respect» porte d’ailleurs bien son nom, justement parce que l’auditeur est respecté, n’est pas pris pour un banal consommateur facile à leurrer. Voilà pourquoi j’ai bien dû écouter cet album une bonne centaine de fois depuis qu’il a rejoint ma CDthèque. L’expérience m’a prouvé, au bout de tant d’années, que c’est à peu près ce qu’il faut d’écoute pour dépasser le stade de la première émotion et entrer plus avant dans les textes, pour se les approprier, pour laisser le temps à la raison d’y trouver des similitudes avec les œuvres plus anciennes et d’y dénicher les originalités.

Pas étonnant, donc, que «Sud-Radio» ait fini par embarquer dans cette belle aventure et ait choisi de glisser «Le passeur de lumière» dans sa programmation régulière. À la première écoute, déjà, en novembre, le texte m’avait fait dresser l’oreille, et je me souviens avoir croisé le regard de Nicole juste avant que nous nous exclamions ensemble : «Celle-là, elle va accrocher !». Nous pensions aux radios, bien sûr… Restait seulement à franchir l’obstacle du dictat des «Majors». C’est désormais chose faite, et je ne serais pas si surprise si, dans les semaines à venir, d’autres radios finissaient par programmer elles aussi cette chanson, juste pour ne pas rester à la traîne d’une station concurrente qui a déniché une pépite.

Mais pourquoi donc ai-je l’impression, à chaque fois que s’égrènent les notes du «Passeur de lumière», d’entendre une sorte de suite à «l’Écritoire» ? L’image du vieil homme courbé sur son grimoire, mélange de Nostradamus et léonard de Vinci, qui semblait ne pas avoir trouvé d’élève a fait place à celle de l’astronome veilleur qui trouve la joie dans la transmission, mais à mon sens, il y a une incontestable filiation entre les deux chansons.

Comme toujours, je ne sais pas faire court, et si je devais continuer mes réflexions, tout l’espace disponible sur ce blog n’y suffirait pas !

Tout cela pour dire, cher Yves, qu’en fait de retour, ceux qui n’ont jamais quitté le navire et voguent depuis si longtemps sur les ondes musicales de vos chansons ne sont pas déçus. Ceux qui reviennent à bord ont le regard surpris et heureux de celui qui vient de (re)découvrir une source oubliée. Bref, «Respect» a fait mouche.

Aujourd’hui, il y a motif de se réjouir : le mois de mai commence, et nous avons rendez-vous très bientôt au théâtre de la Tour Eiffel.

Dire qu’il me tarde d’y être serait une litote…

Bonne fin de journée à tous,

Grosses Bises à Yves et à Noëlle,

Hélène.

» Posted By Hélène On 1 mai 2018 @ 12:25

Le Québec : “un ami qui vous suit des yeux…”

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Il y a vraiment quelques petites choses qui traînent encore sur les ondes du côté du Québec et sur le Net pour notre plus grande joie…

À écouter d’urgence pour mettre une peu d’espoir dans le monde qui nous entoure :

https://augredutemps.ca/yves-duteil/

Bonne soirée à tous,

Grosses Bises à Yves et à Noëlle.
Hélène.

» Posted By Hélène On 14 avril 2018 @ 16:42

L’info qui fait du bien… sur CNews

Bonsoir Yves, Bonsoir Noëlle, Bonsoir à tous,

Pour une fois, je vais tâcher de faire court…

J’ai dressé l’oreille hier soir, sur Radio Classique, pour quelques instants bien agréables ! Pour en savoir plus, cliquez ci-dessous :

https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/le-19h20h/certaine-idee-de-france/

Que du bonheur, vous dis-je…

Bonne soirée, amitiés à tous, et grosses bises à Yves et Noëlle.

Hélène.

» Posted By Hélène On 13 février 2018 @ 20:03

Respect, mon piano a cent ans…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

Le plus intéressant, dans les albums d’Yves, c’est qu’il est toujours possible, au bout d’une multitude de séances d’écoute, de (re)découvrir quelques détails dans un premier temps passés inaperçus.

C’est ce côté madeleine de Proust que j’aime dans ces refrains, dans ces mélodies : les paroles ont beau être limpides, la musique sembler couler de source, il n’en demeure pas moins qu’il y a quelque chose qui titille l’esprit, qui ravive les couleurs des images enfouies au fond des mémoires dans cet assemblage minutieux de mots et de notes qui n’est évidemment pas construit sans rime ni raison…

J’ai déjà dit que je n’oublie jamais un visage. Je le confirme, mais en ajoutant que parfois, l’œuvre du temps est telle qu’il m’est difficile de cerner le souvenir exact qu’évoque une image.

En l’occurrence, ici, tout est parti d’un air de flûte entendu en contrepoint sur «Argentine». Pour connaître cette chanson quasiment par cœur depuis 1989, je ne m’attendais pas à ce que son écoute éveille autre chose dans mes souvenirs que le récit de l’histoire de Bruno, parti retrouver sa belle en Amérique du Sud…

Mais voilà… Les méandres de la mémoire sont imprévisibles.

La mémoire visuelle, d’abord : pourquoi la photo de Luis, vue sur ce blog à part, me rappelait-elle quelque chose ? Pour avoir lu attentivement le livret de «Respect», il ne m’a pas échappé que c’est le son de sa flûte que l’on entend sur «Argentine».

La mémoire auditive ensuite. Pourquoi le phrasé de ces notes venant relever délicatement la mélodie de cette chanson, un peu comme la flûte traversière est indispensable à «Paris s’éveille», m’évoquait-il des images fugitives ? Drôles d’images, d’ailleurs, qui me ramenaient toutes au début des années 90…

C’est le genre de chose qui vous tourne dans la tête mais semble insaisissable, jusqu’à ce qu’un détail infime vous mette sur la bonne voie. Et là, tout s’éclaire : «Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr !» se serait exclamé le commissaire Bourrel des «5 dernières minutes».

J’avoue que ma souris m’a bien aidée dans mon enquête, parce que j’aurais eu beaucoup de mal à reconnaître Diego Modena sous les traits de Luis Rigou. Mais c’est pourtant bien lui, que l’on entend sur cet album, lui dont la petite musique entêtante de «Song of ocarina» nous a poursuivis en 1991…

Je salue donc la perspicacité de mon petit mulot, dont le cheminement m’a permis de reconstituer le puzzle dont les pièces ne s’assemblaient pas convenablement dans mon esprit…

Finalement, la boucle est bouclée, semble-t-il, puisque le violoncelle qui accompagnait alors la flûte de Pan dans «Song of ocarina», était celui de Jean-Philippe Audin, présent dans le double album d’Yves enregistré au Théâtre de la Ville et au Théâtre des Champs Élysées en 1977 et 1978.

Ayant enfin résolu ce petit mystère, ma souris va ôter son chapeau de Docteur Watson et retrouver un fonctionnement plus ordinaire… Jusqu’à ce qu’un détail supplémentaire me titille soudain et vienne me transformer de nouveau en Sherlock Holmes !

Une seule question me taraude : ai-je tout juste ou me suis-je fourvoyée dans mon enquête ?

Je ne pense pas avoir épuisé toutes les ressources, ni visité tous les recoins de «Respect», donc il me reste de la marge…

Bon dimanche à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 4 février 2018 @ 13:08

L’Alhambra : mains ouvertes et guichets fermés…

Re-Bonsoir à tous,

J’ai tiré trop vite…

Je n’avais pas vu que « La bande passante » n’était pas à jour non plus ! La voici :

http://rfi-la-bande-passante.lepodcast.fr/les-chansons-douces-et-bienveillantes-dyves-duteil

Bonne écoute à tous.

Hélène.

» Posted By Hélène On 2 février 2018 @ 18:34

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Un petit tour sur le blog, et je vois que le lien vers «Les clés d’une vie» n’est pas à jour…

Je vous recommande ce bel entretien avec Jacques Pessis, toujours aussi pointu sur les sujets qu’il aborde !
N’hésitez pas, c’est par là :

https://www.sudradio.fr/les-clefs-dune-vie-2018-01-29

C’était tellement bien que je n’ai pas hésité à partager ma petite trouvaille…

Bonne soirée à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle.

Hélène.

» Posted By Hélène On 2 février 2018 @ 18:29

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Emma a raison : de tous les concerts auxquels j’ai pu assister depuis toutes ces années, celui de samedi fut de loin le plus beau.

Non pas que, soudainement, et attirée par la nouveauté, je trouve moins de charme aux spectacles précédents. Au contraire, il m’a même semblé qu’il avait été nécessaire, pendant toutes ces années, que nous gravissions ensemble toutes ces petites marches pour atteindre ce magnifique palier.

C’est peu de dire que l’alchimie a fonctionné. Il y avait de la joie sur cette scène, une belle complicité, et il s’est avéré que c’était contagieux… À la fin du spectacle, sur les visages, dans la salle, on lisait le bonheur.

Nous étions heureux d’être là, pour célébrer ensemble la naissance de ce nouveau spectacle. Nous étions curieux de découvrir quels nouveaux arrangements habilleraient désormais les chansons plus anciennes sans les trahir. Nous étions enthousiastes en entendant la complexité de l’orchestration de «Respect» si habilement transposée pour une formation musicale plus réduite…

Dans ce nouveau spectacle, il y a toute la force des mots, toute la subtilité des vers, toute la finesse des accords qui nous sont depuis si longtemps familiers, mais il y a une nuance de plus dans cet arc-en-ciel de sentiments, comme une teinte sensible… Et si, finalement, c’était cela, la note bleue ?…

Il faut avoir entendu ce dialogue de guitares en ouverture de «Mamie, Mamita, Mamino». Une petite merveille. Qui donc a eu l’idée d’y donner cette coloration se rapprochant subtilement de la bande originale de «Délivrance», avec sa conversation entre une guitare et un banjo ? C’est une musique de film, donc, sans me transformer en détective, j’ai un suspect tout trouvé…

Du bonheur à l’état pur. Voilà ce que nous avons reçu en cadeau ce samedi soir. Pour ceux qui en douteraient, voici deux extraits qui traînent sur le net. Il y avait un espion dans la salle, et très franchement, même si je doute du fait qu’il dispose vraiment du droit de publier cela, je ne vois pas comment il serait possible de lui en vouloir d’avoir cherché à partager ce trésor !

https://www.youtube.com/watch?v=E6-GT0ZBp6g

https://www.youtube.com/watch?v=E6HhesW7jmA

À goûter sans modération, avec le plaisir de revoir ces merveilleux instants pour certains, et la joie de découvrir quelques bribes du spectacle pour les autres, moins chanceux, qui n’étaient pas avec nous ce soir-là.

Merci pour tout, Yves. Merci pour l’émotion, merci pour la lumière dans les regards, et merci de nous offrir une vision du monde qui nous porte à espérer.

Bonne soirée à tous,

Grosses Bises à Yves et à Noëlle.

» Posted By Hélène On 24 janvier 2018 @ 20:09

Manque de “Respect”… dans les bacs 🙂

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

Une seule consigne pour les Bordelais : tous chez Mollat !

J’y suis passée hier soir et ils étaient approvisionnés…

Bonne journée à tous,

Grosses bises à Yves et Noëlle (à samedi…)

Hélène

» Posted By Hélène On 18 janvier 2018 @ 5:40

Clin d’oeil pour vos oreilles…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

Un peu comme Viviane, en écoutant ce joli florilège musical, je me disais qu’il n’y a rien de plus normal que de partager les goûts musicaux d’un artiste que l’on aime.

Et là pointe la question : Qui de l’œuf ou de la poule était là en premier ?…

Cela mérite réflexion. Est-ce parce que nous aimons les chansons d’Yves que nous avons été, en quelque sorte, influencés par son registre harmonique jusqu’à finir par partager ses goûts en matière de musique, ou bien est-ce parce que nous avions déjà quelques accointances musicales que nous nous sommes arrêtés à écouter ses chansons ?

Il y a probablement un peu des deux. La preuve la plus flagrante est sans nul doute apportée à la fois par «La complainte du phoque en Alaska», que j’ai découverte à peu près au même moment que «L’écritoire», et par la fascination qu’exerçait, de mémoire parentale, «The yellow submarine», et en particulier «All you need is love», sur mes oreilles enfantines.

Alors ne cherchons donc pas de raison profonde à tout cela. Ce qui nous touche le fait pour des raisons qui nous échappent, et le fait est que cette liste musicale correspond quasiment à la mienne, à un détail près : je ne crois pas utile de préciser ici qui occupe LA place de choix dans mon propre Panthéon musical…

«Respect» se dévoile peu à peu. Pour avoir eu la chance de le découvrir en avant-première, je sais d’avance que ceux pour lesquels cet album garde encore un peu de mystère iront de surprise en surprise lorsqu’ils l’écouteront pour la première fois.

Le 9 décembre dernier, à la fondation Good Planet, Franck Monbaylet expliquait qu’il n’avait pas cherché à donner une coloration unique à l’album, mais avait voulu y glisser une forme de diversité musicale. Bizarrement, c’est cette diversité qui construit l’unicité et l’originalité de l’ensemble. Chaque thème d’inspiration est parfaitement illustré par le climat sonore qui lui est associé et les images mentales qui y sont associées font de notre imagination une vraie salle de cinéma où se diffuse un court métrage intérieur au rythme des chansons. Il ne s’agit pas là d’un simple assemblage de chansons disparates, mais d’un petit film à sketches, qui nous raconte une belle histoire d’une cohérence absolue. On clopine dans le maquis de la vie avec un «petit âne corse» au pas bien décidé, on cueille les étoiles dans le sillage du «Passeur de lumière»… Et on ressort de cette écoute grandis, heureux de savoir qu’il y a encore des raisons de penser que le chemin qui reste à parcourir pour l’humanité n’est pas tracé d’avance.

Reste à savoir ce que nous en ferons.

Merci à Yves de nous éclairer si joliment la route.

Joyeux Noël à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 24 décembre 2017 @ 17:06

En prélude aux concerts

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

J’ai souri en regardant ces quelques minutes de vidéo, et en voyant cette belle complicité entre deux artistes qui me semblent complémentaires. Nous sommes à l’évidence loin d’une collaboration artificielle, imposée et pilotée par une maison de disques voulant faire un coup médiatique. Il y a de l’amitié dans l’air, et bien clairement, il ne s’agit pas que d’une vitrine, ou d’une façade.

Par définition, lorsque la façade d’un édifice n’est pas étayée par des fondations solides, et pour peu que le sol soit un peu mouvant, les fissures ne mettent jamais bien longtemps à apparaître. Malheureusement, nous assistons trop souvent à ce genre de spectacle, parfois quasiment en direct, lorsque deux acolytes de circonstances viennent au journal de 20h00 accomplir le service après-vente du produit que les majors veulent absolument placer en tête de gondole. Cette remarque vaut tout autant pour le cinéma, le théâtre, que pour la littérature ou la chanson…

À plusieurs reprises, à la radio, à la télévision, je vous ai entendu, cher Yves, répondre d’une petite phrase simple à la question (toujours un peu insidieuse) d’un animateur étonné de vous voir tout à la fois auteur, compositeur et interprète, avec au fond assez peu de collaborations extérieures sur vos albums : «J’aurais bien aimé, comme Alain Souchon, trouver mon Voulzy. Mais voilà, ce n’est jamais arrivé».

Vous me voyez tous venir. Et si Franck Monbaylet était ce Voulzy ? D’accord, la majorité de son travail a consisté à arranger, habiller les chansons, à donner une ambiance générale à l’album, et ce n’est pas peu dire qu’il a donné le meilleur. Mais, me semble-t-il, et si j’ai bien retenu ma leçon, Franck a aussi intégralement composé une musique pour ce CD. Pour préserver un peu de suspense, je ne dirai pas laquelle, mais sachez tous qu’elle «colle» si bien au texte qu’on pourrait croire qu’Yves en est l’auteur…

Alors oui, bien évidemment, il me tarde de découvrir les arrangements sur lesquels vous travaillez tous les deux d’arrache-note pour nous offrir un spectacle à la hauteur du CD avec une formation musicale scénique plus réduite que lors de l’enregistrement.

Il me tarde aussi de savoir ce que les chansons plus anciennes deviendront avec ce nouvel habillage. Renouveler les succès passés sans les trahir est un art difficile : certains ont massacré pas mal de leurs propres œuvres en voulant à toute force «faire plus vendeur». Heureusement, ce qui transparaît ici, ce n’est pas une opération marketing, mais un joli travail de revisite. Pour le coup, le respect de des œuvres initiales sera garanti, et je prends le pari que la surprise sera de taille.

Quelque chose me dit que, samedi prochain, nous en découvrirons encore plus. Je sais d’avance que nous aurons des surprises, et que le plaisir de voir la lumière briller dans les regards vaudra le voyage.

Bonne fin de dimanche à tous,

Très Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 3 décembre 2017 @ 13:34

L’écoute de l’album entier… !

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

«Respect» prend son envol, et rien n’égalera jamais le bonheur de faire partie de l’équipage de cette fusée à plusieurs étages…

Samedi dernier, nous avons embarqué dans cette nouvelle aventure, véritablement privilégiés de pouvoir entendre, pour la première fois, cet album dans son intégralité.

À tous ceux qui n’en savent encore rien, mais qui attendent le dernier-né avec impatience, je voudrais dire que nous tenons-là un petit chef-d’œuvre, d’une qualité d’écriture non seulement largement digne de toute la lignée des albums précédents, mais d’une justesse de ton qui sublime la saveur des mots.

À tous ceux qui diraient qu’un «album de Duteil, ça reste toujours très convenu», et qui risqueraient de n’y prêter qu’une oreille distraite, je conseillerai de jeter aux orties leurs a priori justement fort convenus pour entrer dans un univers inhabituel.

À tous ceux qui ne connaissent pas les chansons les plus anciennes, je proposerais d’entrer dans la danse au rythme des percussions qui offrent à tous les textes une ambiance nouvelle, et de se laisser porter par la force de cette vague puissante.

Cet album fera date, d’abord par le fait qu’il marque, dans l’ensemble de la discographie d’Yves, une sorte de mutation, avec pour la première fois, me semble-t-il, la parution d’un disque dans lequel il existe une véritable unité de ton, de thème, d’inspiration. Il fera date aussi par son habillage, d’une extraordinaire modernité. Nous ne sommes plus «hors du temps», comme certains pouvaient le dire des précédents opus, mais bel et bien dans notre temps, en état d’oscillation permanente entre résistance et fragilité, depuis que nous avons redécouvert l’inquiétude dans notre quotidien.

Bientôt, le premier étage de la fusée sera largué, et le monde des médias découvrira à son tour ce que nous avons eu le privilège d’entendre. Entre temps, les premiers ambassadeurs de «Respect» auront déjà commencé à faire leur part de travail, et continueront à labourer le terrain, à porter la bonne parole et à répandre la bonne nouvelle : «le Duteil nouveau est arrivé… et vous pouvez vous attendre à quelque chose d’exceptionnel».

Il me tarde déjà le largage du deuxième étage, d’atteindre l’orbite géostationnaire, et d’avoir concrètement l’objet en main, juste pour pouvoir aller plus loin, lire les textes entendus samedi, et découvrir sur la pochette les noms de tous ceux qui ont contribué à sa naissance.

De «Respect» à «Armés d’amour», il n’y aura rien à jeter. C’est la marque d’un bel ouvrage. Alors merci à tous ceux qui ont apporté ne serait-ce qu’une parcelle d’énergie à la construction de cette œuvre, et je prends le pari qu’il ne se trouvera personne pour ne pas s’y reconnaître peu ou prou.

Je serai là le 9 Décembre, pour écouter encore et encore, en attendant le 12 Janvier. Huit jours plus tard, nous embarquerons pour un nouveau voyage…

Il me tarde déjà d’être à l’Alhambra.

Bonne soirée à tous,

Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 20 novembre 2017 @ 19:23

Voici “Respect”…

Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,

J’avais posté ce commentaire juste avant les travaux de réfection du blog, mais je ne suis pas certaine que ma manœuvre avait été couronnée de succès… Les errements informatiques, quelquefois, nous réservent des surprises, et il se peut que ces quelques lignes n’aient pas trouvé le bon chemin, donc le revoilà !

J’avais aperçu le visuel de l’album sur l’affiche annonçant le spectacle sur la billetterie de la Fnac. (http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Variete-et-chanson-francaises-YVES-DUTEIL-ALYVE.htm#/calendrier/). Bien sûr, rien n’indiquait clairement que ces mains ouvertes étaient destinées à illustrer la pochette de «Respect», mais cela m’a ramenée plusieurs années en arrière, lors de l’édition de «Lignes de vie», lorsqu’une empreinte de main sur fond bleu figurait déjà sur l’affiche et l’album. J’ai donc compris en une seconde qu’un premier petit coin de voile venait de se lever…

En 1993, cette main apposée sur un fond de papiers habilement déchirés m’avait fait penser à la première signature qu’enfants, nous avons tous apposée sur nos œuvres d’art. N’est-ce pas là également la première forme d’expression artistique laissée par l’Humanité sur les parois des grottes ?

Même impression aujourd’hui, complétée d’une idée de sens.

Nos ancêtres qui pratiquaient cette forme d’art pariétal n’imprimaient pas des mains pour des raisons purement esthétiques. Il y avait sans aucun doute là l’idée d’une forme de transmission rituelle, le souhait de laisser une trace en dépit du temps, la première esquisse d’une certaine spiritualité qui n’a toujours pas gagné tous les représentants de l’espèce humaine de notre siècle.

Ces mains ouvertes sur «Respect» (au-delà du premier sens de célébration ou de bénédiction que revêt habituellement l’émoticone ainsi retravaillé) témoignent sans nul doute du refus de se résigner à vivre dans un perpétuel état de peur ou d’insécurité. On ne peut être prêt à recevoir, les mains ouvertes, les paumes exposées, que si l’on se trouve en confiance.

Certains diront que la main humaine est l’instrument le plus perfectionné, le plus précis, bien plus évolué que celui développé par nos cousins simiens. Certes, la main humaine est plus ramassée, nos phalanges et notre métacarpe sont moins longs que ceux des singes (qui, rappelons-le, sont quadrumanes), mais il ne faut pas voir dans cette différence de morphologie la seule expression de l’habileté nécessaire à la fabrication d’outils de précision. Cette belle explication, autrefois distillée dans nos cours de biologie, est aujourd’hui mise à mal par des découvertes plus récentes, qui ont démontré que cette forme plus courte de la main humaine trouve également sa source dans la nécessité de doter l’Homme d’armes dès lors qu’il a adopté la bipédie. Quel autre outil est donc plus ambivalent ? Premier pinceau des artistes pariétaux, première arme des hominidés…

Yves Coppens a depuis bien longtemps exprimé l’étroite relation existant entre l’esprit humain et le premier instrument de son développement spirituel : «Extraordinaire outil (…) de l’écriture comme de la parole, la main est sans aucun doute l’organe qui a participé le plus à faire de l’Homme un drôle de petit mammifère doté de dignité.»

Dignité. Voilà qui nous ramène à la notion de respect. La boucle est bouclée, le symbole devient une évidence.

Avides des petites miettes de nouvelles qui seront dispersées jusqu’en janvier, nous suivrons les étapes de la découverte de «Respect» avec l’envie d’en savoir davantage à chaque étape…

Bonne soirée à tous,

Très Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 13 septembre 2017 @ 19:45

Bonjour Nicole,

Quelque chose me dit que l’absence de son (du moins à ce stade des opérations…) est sans doute normale !

Ce serait dommage de dévoiler trop tôt, ou trop vite, ne serait-ce qu’un extrait de chanson, et je devine que la découverte se fera petit à petit.

Quelle bonne idée de nous avoir mis la puce à l’oreille… On dirait que cela fonctionne.

Grosses Bises,

Hélène.

» Posted By Hélène On 12 septembre 2017 @ 14:05

Le lien hypertexte ne fonctionnant apparemment pas, voir ici :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Variete-et-chanson-francaises-YVES-DUTEIL-ALYVE.htm#/calendrier/
pour accéder à la bonne page sur la Fnac…

Hélène.

» Posted By Hélène On 27 août 2017 @ 11:29

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,

J’avais aperçu le visuel de l’album sur l’affiche annonçant le spectacle sur la billetterie de la Fnac. (cliquer ici). Bien sûr, rien n’indiquait clairement que ces mains ouvertes étaient destinées à illustrer la pochette de «Respect», mais cela m’a ramenée plusieurs années en arrière, lors de l’édition de «Lignes de vie», lorsqu’une empreinte de main sur fond bleu figurait déjà sur l’affiche et l’album. J’ai donc compris en une seconde qu’un premier petit coin de voile venait de se lever…

En 1993, cette main apposée sur un fond de papiers habilement déchirés m’avait fait penser à la première signature qu’enfants, nous avons tous apposée sur nos œuvres d’art. N’est-ce pas là également la première forme d’expression artistique laissée par l’Humanité sur les parois des grottes ?

Même impression aujourd’hui, complétée d’une idée de sens.

Nos ancêtres qui pratiquaient cette forme d’art pariétal n’imprimaient pas des mains pour des raisons purement esthétiques. Il y avait sans aucun doute là l’idée d’une forme de transmission rituelle, le souhait de laisser une trace en dépit du temps, la première esquisse d’une certaine spiritualité qui n’a toujours pas gagné tous les représentants de l’espèce humaine de notre siècle.

Ces mains ouvertes sur «Respect» (au-delà du premier sens de célébration ou de bénédiction que revêt habituellement l’émoticone ainsi retravaillé) témoignent sans nul doute du refus de se résigner à vivre dans un perpétuel état de peur ou d’insécurité. On ne peut être prêt à recevoir, les mains ouvertes, les paumes exposées, que si l’on se trouve en confiance.

Certains diront que la main humaine est l’instrument le plus perfectionné, le plus précis, bien plus évolué que celui développé par nos cousins simiens. Certes, la main humaine est plus ramassée, nos phalanges et notre métacarpe sont moins longs que ceux des singes (qui, rappelons-le, sont quadrumanes), mais il ne faut pas voir dans cette différence de morphologie la seule expression de l’habileté nécessaire à la fabrication d’outils de précision. Cette belle explication, autrefois distillée dans nos cours de biologie, est aujourd’hui mise à mal par des découvertes plus récentes, qui ont démontré que cette forme plus courte de la main humaine trouve également sa source dans la nécessité de doter l’Homme d’armes dès lors qu’il a adopté la bipédie. Quel autre outil est donc plus ambivalent ? Premier pinceau des artistes pariétaux, première arme des hominidés…

Yves Coppens a depuis bien longtemps exprimé l’étroite relation existant entre l’esprit humain et le premier instrument de son développement spirituel : «Extraordinaire outil (…) de l’écriture comme de la parole, la main est sans aucun doute l’organe qui a participé le plus à faire de l’Homme un drôle de petit mammifère doté de dignité.»

Dignité. Voilà qui nous ramène à la notion de respect. La boucle est bouclée, le symbole devient une évidence.

Avides des petites miettes de nouvelles qui seront dispersées jusqu’en janvier, nous suivrons les étapes de la découverte de «Respect» avec l’envie d’en savoir davantage à chaque étape…

Bonne journée à tous,

Très Grosses Bises à Yves et Noëlle…

Hélène.

» Posted By Hélène On 27 août 2017 @ 11:27

En clin d’oeil affectueux à Jeanne…

Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,
Qu’il faisait beau lundi sous les pins Luxois ! Si beau et si chaud, surtout dans nos cœurs…
Il n’y a rien ou presque à ajouter au message de Thierry, qui résume si bien cette grosse bouffée de bonheur offerte dans cet écrin de verdure. Certes, nous avons «fondu comme un iceberg au Sahara», mais le soleil n’était pas seul responsable : la chaleur ne venait pas que de ses rayons, elle était dans les notes, elle était dans les textes, elle était dans la voix.
Alors pour tous ceux qui n’ont pas pu partager cette parenthèse Landaise, voici un tout petit échantillon :
https://www.youtube.com/watch?v=vYm40tmzfNI
Grand merci, Yves, pour cette belle journée, et à très vite.
Grosses Bises,
Hélène.

» Posted By Hélène On 17 août 2017 @ 13:34

«« Back To Stats Page