Aujourd’hui, voici “Mon piano a cent ans”... C’est encore un morceau de notre histoire, mais à travers un témoin inattendu, le piano de famille, qui a connu l’attente silencieuse pendant la guerre, les volutes de musique lorsque ma mère égrenait ses arpèges en survolant le clavier de ses mains, mes toutes premières gammes, ma découverte de Mozart sur le 45 tours de “La marche turque” et les entrelacs de Jean-Sébastien Bach, revisités par Jacques Loussier…
… Une incroyable émulation musicale pour le jeune pianiste que j’étais… (ci-dessous)
Le premier prélude de Bach, par Jacques Loussier, en trio de jazz…
Podcast “Mon piano a cent ans” :
Et pour mieux suivre l’évolution de l’idée, voici les liens de deux superbes films d’animation d’animation canadiens réalisés par Frédéric Back, (ci-dessous)
“CRAC !” (1981) l’épopée d’un “rocking chair” à travers les générations,
“L’homme qui plantait des arbres” (1987), texte de Jean Giono dit par Philippe Noiret
Enfin, que vient faire le peintre suédois Carl Larsson dans ce podcast ? La majeure partie de son oeuvre a consisté à peindre le quotidien de ses proches, à l’instar de certaines de mes chansons, dans la lignée du “Pays des mots d’amour”, de “Clémentine et Léon”, de “La tendre image du bonheur” ou de “Mon piano a cent ans”… En peignant l’intime, il effleurait l’universel…
Je propose 1 billet au 1er rang AA17 pour un ou une fan d’Yves Duteil à 62 euros pour son spectacle jeudi prochain aux FOLIES BERGERES (un(e) retardataire qui serait intéressé(e))
J’ai un autre billet pour moi-même et je vendrai ce billet en main-propre devant le théâtre le soir du spectacle – vous pouvez me faire confiance – Les aficionados d’Yves sont des personnes honnêtes – Ecrivez-moi en MP – je pourrais me faire rembourser de ce billet en trop mais je trouve dommage de ne pas en faire profiter quelqu’un – AVIS AUX AMATEURS
Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,
Un piano, et plus largement un instrument de musique, sans doute plus que tout autre objet issu du génie humain, s’imprègne de l’histoire de ses possesseurs successifs, voire de l’Histoire tout court, avec un grand «H».
J’ai souri en entendant pour la première fois «Mon piano a cent ans». Il y a des fois où les étranges méandres cérébraux qui prennent le nom d’inspiration nous jouent des tours surprenants, et j’ai pensé à un certain autre piano auquel j’ai fait traverser l’espace et le temps, en le conduisant à l’autre bout de la galaxie.
Pour ceux qui connaissent l’aventure, cet autre piano qui n’a d’existence que dans un conte va bien…
«Nos objets nous regardent
Avec leurs souvenirs
Et pour peu qu’on s’attarde
A leur appartenir
Tous ceux qu’on a aimés
Reviennent autour de nous
On a le cœur serré
La gorge qui se noue.»
Grosses Bises à Yves et Noëlle…
Hélène.
Les instruments de musique sont des êtres vivants à part entière.
Parfois j’ai l’impression d’entendre jouer tout seul le piano de notre fils qui l’attend sagement en Vendée. Parfois j’entends aussi l’accordéon de mon père qui doit faire danser sa mère et la mienne, accompagné à la guitare par mon frère, pour toute l’éternité.
Oui, les instruments de musique font toujours partie de nos familles.
Existe-t-il un paradis pour les instruments de musique ?
Grosses bises dominicales, Noëlle, Yves, tous.
A demain.
Les instruments de musique ne sont pas des objets, ils vivent pour longtemps et se transforment en passeurs. Ils nous racontent de belles histoires en notes et en émotions. Ils nous attrapent le cœur et nous conduisent à l’envers au détour de l’enfance et aux histoires de famille comme ce fût le cas pour toi, ils deviennent alors magiciens. Le clairon de mon père accroché à notre histoire familiale sonne encore dans nos memoires et redevient le clown qui nous a tant fait rire.Tels des conteurs, au gré du musicien, Ils nous transmettent de multiples sentiments qui font vibrer nos sens et chavirer nos cœurs…
Merci pour cette belle histoire et cette très jolie chanson, cadeaux dominicaux très précieux.
Bon dimanche et à demain,
Nicole
Me voilà replongée dans mon enfance où dans le salon de mes grands parents trônait aussi le piano droit de marque “Pleyel” orné de ses 2 chandeliers…
Ce sont mes oncles, mon père puis mes frères qui aimaient y jouer “d’oreille”, avant que ces derniers (mes frères) ne délaissent ce piano pour la guitare, plus avantageuse auprès de la gent féminine !
Nous sommes en 1977, j’ai 9 ans et à l’inverse des hommes de la famille, je n’ai pas hérité de ce “don” pour la musique.
En revanche, je me souviens que j’aimais chanter et que j’adorais avec ma petite voix enfantine, accompagner mes frères et leurs guitares.
Ils m’ont fait chanter “La puce et le piano”, “Le petit pont de bois”, “Tarentelle” et tant d’autres, le début d’une longue aventure car depuis, je n’ai cessé de chanter (sans grande justesse à ce jour ), de suivre, de soutenir et surtout d’aimer l’œuvre et la magnifique carrière d’ Yves Duteil.
Merci de nous avoir raconté son histoire. Très heureuse de connaître l’histoire du piano de votre mère et l’endroit où il se trouve présentement. Toutefois, s’il vous étais possible, M. Duteil, de nous le photographier ou encore de jouer juste un petit peu afin d’assouvir ma curiosité, j’en serais bien contente….. Je suis sûre que je ne suis pas la seule. Merci de nous accompagner à chaque jour, surtout que je trouvais que vous n’écrivez pas assez sur votre blog, TRÈS À PART
Bonjour,
C’est toujours un bonheur de vous entendre raconter pour introduire vos chansons. Merci pour les liens.
A demain
“Chargé d’histoires” et de tant d’histoires. Cette chanson me trouble. Un piano est pétri de toutes les âmes qui le touchent, le caressent, le font vibrer. Maman, pendant la guerre, a été recueillie par un couple qui lui a offert des cours de piano. Au bout de 4 ans, elle donnait des concerts dans son village d’adoption. Les gens se déplaçait pour applaudir melle Dufour. Elle adorait jouer à 4 mains. Bach était son préféré. Après la guerre, elle n’a plus jamais voulu jouer. Enfant, je l’entendais dire qu’un tel musicien avait fait une fausse note. Paradoxe suprême, maman chantait faux à tel point qu’on ne reconnaissait pas la chanson. Elle s’en amusait beaucoup. Je ne suis pas musicienne mais elle m’a laissé “l’oreille”. Quand résonne les notes d’un piano, je me blottis dans l’âme qu’il dégage. Merci pour nous offrir ces moments suspendus. Merci pour tout. Avec tout mon respect. A demain.
Chaque personne porte son histoire, le piano aussi. Merci de nous la partager.