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Comments Posted By Thierry M.

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Belles rencontres à Québec…

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

C’est sans doute cela la vraie amitié : « bâtir le concert en trio ». La chasse à trois plutôt que la prise tout seul. Humilité. Ouverture… dans votre maison, au cœur même. On vous regarde avec émotion. Toujours chassant parce que se chassant toujours chassé. Une impression vague, avec ce bout de phrase un peu plus loin : « qui ressemble à une veillée d’armes » ou bien avec cette photo d’accueil du blog à part où l’on vous sent chassé dans ce parking souterrain.
Je suis effaré par le Masque et la Plume du 05 août sur France Inter à propos d’ « Une façon de chanter » de Jean Rouaud. Il y a un tel mépris à votre égard de la part d’Arnaud Viviant que j’en souffre profondément. Oh ! Mesquin ! Pouah. J’en suis écœuré. Merci à Patricia Martin d’avoir réagi en direct ! Pour vous sortir de ce parking lugubre où vous ont mis les roquets et les envieux !
A part ça, merci de nous ouvrir votre bureau, de nous laisser nous introduire en catimini chez vous. C’est un rayon de lumière, votre bureau insulaire.
On comprend pourquoi les chansons évoluent naturellement de jour en jour : trois larrons en foire, pendant ces trois jours de répétition. Ensemble, vous allez faire de belles choses.
Notre imagination fait des heures supplémentaires avec tous ces petits détails : l’air des pales du plafonnier, la beauté du piano, les pupitres en bois, le chien couché sous le piano et les tapis à la manière de James Taylor sous les pieds (comme dans sa grange et sur scène). Tout est bien.
« Profondeur de chant » (quel beau titre !) va retentir pour tous les duteillophiles. J’ouvre et je feuillette et relis et reprends lentement avec plaisir votre abécédaire réussi, d’une grande richesse, intitulé Duteil de A à Z, un Auteur Zen sur votre programme en 1999… De quoi regarder le tourbillon de la rentrée avec les yeux ouverts. A l’orée de la saison d’automne, que j’ai hâte de tenir en main le CD et le livre, de les admirer…

Thierry

» Posted By Thierry M. On 7 août 2012 @ 14:07

Bonjour Nicole,

Oui, superbe chanson Jumelle sur l’album Blessée de Lynda Lemay (2010) ; disponible en téléchargement MP3 pour EUR 1.19…

Je vous embrasse,

Thierry

» Posted By Thierry M. On 20 juillet 2012 @ 13:23

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

A propos de ces affables et douces rencontres à Québec, il y a à priori quelque chose en commun entre Lynda et vous qui ne cesse de me stupéfier ; une similitude claire, sublime, visible qui irradie dans vos sourires. Quelle belle sérénité ! Une générosité vitale. Mais aussi, une différence ; une complémentarité de deux solistes. Laquelle entre la similitude et la différence est la plus recherchée dans cette amitié ?
Mais je suis ravi que votre passion inconditionnelle soit James Taylor (un modèle du genre). J’en suis si heureux. Sujet fertile pour envisager qu’il n’y a peut-être pas de hasard. Les Guitar Lesson précises et exaltantes sur son site ont du vous faire réagir ; cela fait le lien avec Jean-Pierre Marcellesi ; cette parenté avec la guitare que vous avez tous quatre en commun et sur laquelle tout repose. On devine mille choses passionnantes et riches à vous dire. Entre vous. En connivence. C’est dans cette lumière que doit s’entendre la jolie idée de votre titre. Flagrant délice, dans la rencontre propice aux vraies conversations.
Cette rencontre n’est pas le fruit du hasard mais peut-être celui du vent ; la métaphore du vent que d’ailleurs vous utilisez avec « C’est une langue belle, aux quatre vents du monde » est un enchantement. Et puis « toutes les voix de France autour des océans ». Votre océan est celui de la musique.
Cette rencontre fructueuse nous rend attentif à vos chansons si pures, si justes : celle des jumelles (étant « père de jumelles », c’est celle qui me touche au cœur) pour Lynda qui pourrait être de vous et celle de Elle ne dort (votre chanson de l’attente et de la conscience, juste, finement poétique) qui pourrait avoir été écrite par Lynda. Il y a une sorte de réversibilité. C’est peut-être la déesse Fortune qui fait que vous rencontriez ce 5 juillet 2012 ! l’été, quoi. N’est-ce pas ?
Autre chose. De retour en Corse, comme un musicien, vous continuez à travailler intensément vos nouvelles chansons tous les jours en sacrifiant beaucoup d’heures : vous apprenez par cœur vos compositions ; sorte de dévotion secrète si bien que votre travail est une forme délicate de l’amour. Les chansons que vous allez nous offrir, vous en enlevez le prix. Merci pour cette merveilleuse exigence.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 19 juillet 2012 @ 6:23

Québec sous les étoiles…

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

Confirmation « officielle », j’ai lu le 06 juillet 2010 Avoir et Être dans ma messagerie de la part de mon frère, écrit avec un beau rayon de soleil de Tarbes. Ému de l’émotion suscité par cet envoi qui m’a rempli de joie, il ignorait que vous en étiez l’auteur. Je rouvre donc et relis Avoir et Être : c’est un grand poème, fort, tendu avec une circulation de la pensée que j’aime beaucoup, le portant à sa dimension vaste. Que de thèmes, d’approches, de regards ! C’est du grand travail !
Étrange destinée que celle de cette chanson. Le message avait pour titre : Avoir ou Être.pdf. Plus j’y pense, plus je vois que l’important c’est ce « et » qui a été transformé (c’est la rumeur !). Oui, cette préposition est essentielle, ça explique tout, et je pense à votre propos lu sur ce blog « le mot juste, l’image exacte jusqu’au plus petit article » (Des nouvelles… 15 avril 2012).
Je relis aussi cette ouverture au texte : « il ne faut surtout pas perdre le fil… car c’est très subtil ! » J’ai envie de rajouter précieux, profond, fluide et transparent (mais c’est un peu long). Sur le document en bas de page, il y avait écrit aussi « Joli, non ? ». Pour moi, c’est, je crois, puissant, lumineux et intelligent.
Votre album flagrant délice sort en automne, le mariage de ces deux mots est beau et joyeux. Vœux !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 1 juillet 2012 @ 7:36

Attention Chansons en chantier… Le port du casque est obligatoire.

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

Comment se fait-il que le cinéma en 3D fonctionne si bien ? ((ré)écouter Le Monde selon Raphaël Enthoven à télécharger sur Franceculture.fr)
Le port du casque est-il obligatoire pour écouter le prochain Duteil en 3 D ? Troublant.
Je lis.. un album « très Duteil »… en 3 D. Clin d’œil (drôle, bien sûr) et sujet fertile (« je pourrais vous en parler des heures »).
D’abord, j’imagine un album cohérent dans les trois Dimensions de même marque que sont les musiques de Duteil, les paroles de Duteil et la réalisation de Duteil. Pas facile, la 3 D, mais plutôt créateur. Un espèce de présence, dans l’air, partout comme une grâce !
Ensuite, si cet album en 3D ajoute de la profondeur à vos chansons, alors cela sera positif en toute justesse ! une jolie rose incarnate Yves Duteil. Et cela augure bien…
Bref, la 3D chez Duteil, c’est la grandeur de la composition de l’album, tout simplement… concentré, chargé de sens et beau… le projet en 3D sera dense, serré et musicien, j’en suis sûr.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 1 juin 2012 @ 9:22

Des nouvelles…

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

Pour faire le lien avec « Dame Hélène », j’ai acheté et lu d’un trait l’admirable livre d’Yves Bigot Quelque chose en nous de Michel Berger (Don Quichotte). Les larmes me montent aux yeux, c’est un livre qu’il faut absolument lire, si riche, si fort dans sa sensibilité. Un livre qui devrait vous toucher, Yves (le chapitre Véronique, 36 pages, ça vaut le coup, fort, je trouve). Les mots importants, vous les aviez déjà trouvés : « De tes amours inachevées / Tu fais des images enchantées » ; l’autre Yves signe : « L’histoire de Michel Berger et de Véronique Sanson aurait pu s’arrêter là. En fait, elle ne faisait que commencer, et leur légende avec elle. ». Très juste, cette « biographie à l’américaine », avec beaucoup de témoignages que j’aime… Forage, fouille. Voilà.
Vos univers se ressemblent : la couleur d’un mot, la forme d’une mélodie, le rythme d’une harmonie. Vous avez quelque chose en commun, la fragilité…

Thierry

» Posted By Thierry M. On 18 mai 2012 @ 17:56

Chers Yves, Noëlle et vous tous,

Comment résister à l’appel fervent de vos nouvelles ? Je ressens une joie profonde en les découvrant, toutes bruissantes d’élans, de regards, de précisions, d’attentes. De rigueur mais aussi de ferveur et d’intuitions. Au creux de votre création, on effleure le bonheur, ça rassérène !
Que vos deux photos me touchent ! Admirables. Celle de la mer bleue, du ciel diaphane, du vert feuillage que la vue offre chaque jour d’été à votre imagination, quelle forte présence ! C’est devenu un pèlerinage pour nous, cette vue de votre bureau insulaire (création et solidarité, novembre 2011). Un grand calme, et un beau silence ; on capte un peu l’ineffable de la Corse.
Celle de La Guild, le capo noir à la case 2 (vous venez peut-être de jouer Ma terre humaine ou Au parc Monceau ?), le dictaphone, les fruits, le carnet posé sur la table, ça nous fait penser aux photos de Micro climat en août 2007 et à un été studieux en 2011. Le hamac et le micro, cette photo me fait toujours doucement rêver !
Mais décidément, cahier écrit dans le sens de la hauteur et dernier recueil de partitions qu’il faut retourner, ça me fascine tout autant.
Ah que ces photos sont fortes, et cohérentes dans leurs chemins, dans leur songerie précise et fertile… Et puis, « Sur ce fil du funambule où nous avançons tous en équilibre » ; je suis enchanté par ce mot funambule. Quel admirable mot.
Ah je relis l’expression, « l’accord surprenant », j’ai été frappé par votre recherche de « l’accord surprenant » ; c’est ça, Duteil ! La légèreté dans la profondeur, une musique sur la pointe des pieds, une langue avec les bras ouverts ! Comme un funambule qui se fabrique des ailes avec des mots et des accords fluides, brossés-étouffés qui s’envolent… Ah !, que je suis impatient d’entendre ces nouvelles chansons ! Quelle merveilleuse impatience croissante, n’est-ce pas Hélène, Mathias, Monique, Stéphanie, Josiane, Nicole, Marie, Viviane ! Tous en connivence avec bien d’autres. Votre écriture qui nous est destinée…
Cet automne sera lumineux, en bleu et en or pour tous les duteillophiles… on va se faire légers, j’en suis sûr ! Avec de la substance !
Bon travail pour les 4 textes en attente de musique ; bonne marche sur les 6 cordes de votre guitare, Yves le funambule ! Je suis « déjà » suspendu au quatrième degré !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 18 avril 2012 @ 7:32

Un été studieux…

Bonjour Jocelyne-Jane,

Accord du participe passé des verbes pronominaux. Voilà une chouette leçon !
Et un petit jeu, entre autres, auquel on se livre en ce moment en famille à l’heure du café (avec la collection dirigée par Philippe Delerm). Voici ce qu’on trouve p. 307 : « Leurs participes passés s’accordent avec le sujet : ils ses sont lavés (ils ont lavé « eux-mêmes »), elle s’est proposée pour ce travail.
Mais les participes passés ne s’accordent pas :
quand il y a un complément d’objet direct au verbe conjugué : ils se sont lavé les mains, elle s’est proposé de faire le travail ;
quand le pronom réfléchi est complément indirect ou d’attribution : ils se sont parlé (ils ont parlé « à eux »), ils se sont succédé, ils se sont nui, nous nous sommes suffi à nous-mêmes, elle s’est promis de nous aider, ils se sont voulu… » (Irène Nouailhac, Le pluriel de bric-à-brac, Le goût des mots, 7 €)
Il ne reste plus qu’à vivre toutes ces difficultés de la langue française auxquelles on se heurte tous en permanence. Mais avec vous, chère Jocelyne-Jane, les mots rencontrent une véritable amie. Et sur ce blog à part, on les savoure, on les soupèse, on les regarde et on sourit toujours avec vous ; car vous cherchez surtout à vous améliorer vous-même ! Et c’est la meilleure des leçons pour nous, la plus sympathique !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 28 août 2011 @ 7:12

Merci Hélène d’avoir déniché par ci par la par mi, on est parés…
A travers la qualité de leur interprétation, c’est impressionnant de voir tous les éléments de l’œuvre musicale d’Yves coexister dans leur unité : accords, figures rythmiques, phrases mélodiques, etc. Avec toutefois une tonalité particulière. Ce petit lien, chère Hélène, c’est une petite victoire sur le temps.
Par mi par la « utilise » parfaitement les chansons d’Yves qui restent, de façon égale, tellement intelligibles ; elle rayonnent en eux. Esthétiquement, elles sont vraiment bien comprises. Comme quoi la musique n’est pas seulement faite pour être écoutée, mais aussi pour être jouée et comprise ! La vie des chansons d’Yves est en autrui, n’est-ce pas ?
Merci aussi pour la petite référence à Étienne Roda-Gil et Julien Clerc. J’y vois aussi une espèce de résonance avec l’univers d’Yves, une oscillation ; une rencontre sensationnelle, et un même choc esthétique. Le ressort qui motive leur création artistique est le même. C’est la même flamme, le même enthousiasme.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 20 août 2011 @ 6:57

La “Rose Yves Duteil” baptisée à Laquenexy…

Chers Noëlle, Yves et tous les papillons,

Une rose qui porte votre nom, c’est quand même un prestige considérable. Quelle Belle idée ! Et l’idée s’est incarnée ! La rose existe, mais je ressens qu’elle existe surtout en pensée, dans l’idée de chacun d’entre nous. Je me dis même que c’est bien sûr, à première vue, une rose (fr)agile.
J’y vois en tous cas l’indice de votre talent récompensé, celui qui s’est mis à notre service pour exprimer nos enthousiasmes, nos bonheurs, nos angoisses et nos malheurs. Certains d’entre nous parlent en secret à la rose Yves Duteil, en prenant leur temps, au détour d’un jardin intérieur, comme le font les papillons. Car au fond, vous laissez parfois sortir de confuses paroles. Parfois au milieu du silence s’organise un concert où le monde extérieur n’existe plus. Et soudain, un air bat des ailes à mes oreilles : « …Eulalie comme un lilas / Et Lili qui n’a personne / Moi le lilas je lui donne… »
Nos âmes sont pleines de vos chansons car vous nous avez laissés, depuis longtemps déjà, ce parfum d’encens à la rose, ce parfum le plus parfumé des jardins de l’enfance.
En ce jour de baptême, cette rose, on a envie de la soigner ! Cette rose, c’est un peu l’emblème de la beauté ! Merci aux mains du jardinier céleste !

Thierry M.

» Posted By Thierry M. On 4 juillet 2011 @ 13:21

La fête des ongles à APRES SCHOOL !

Chers Yves, Noëlle, et tous ceux que je ne peux citer,

Ce qui est fascinant, c’est le mandala conçu par les deux jeunes femmes indiennes. Sur cette photo précieuse que je regarde pour la énième fois, je compte 7 couleurs différentes. Pas de pinceaux, pas de palette… Mais juste leurs doigts, un bol pour dessiner ce « Kolam », pour laisser une empreinte légère sur le sol. « (fr)agiles ».
La photo est réussie parce qu’elles sont en mouvement, complètement absorbées par cette expérience. L’une d’entre elles, en sari « drapé de douleur et de dignité » pose une fleur au centre ; c’est une invitation à joindre son propre centre, à prendre contact avec soi, puis à voyager dans le mandala en toute sécurité, comme cela devrait être le cas dans la vie ; avec elles, on devine ce que veut dire « et pourtant la misère au cœur » ou « nous offrent tout » ; ces mots, Yves, qui flottent, doués d’une puissance tellement singulière ; l’abstrait se fait concret.
Bref, on les envie d’être inspirées par les couleurs, même si peut-être « ici le pire et le meilleur se mélangent ». De se sentir vivre dans le présent de cette inauguration. Elles imprègnent chaque forme d’une couleur, futile et grave ; elles disent l’instant en créant des formes personnelles, malgré peut-être la tristesse, les fatigues et les larmes ! Elles ont trouvé leur centre. Le fil est noué.
Ainsi, je m’embarque, voyageur intérieur ou voyageur virtuel, au Tamil Nadu dans la grâce de ce « Kolam », ce petit mot troublant qui danse dans la lumière. Je devine au combien je suis dedans. Les yeux fermés. L’odeur d’encens envahit tout. Comme un parfum. Voilà, ce n’est pas grand-chose mais ce qui est dans cette photo est très intérieur, chargé de temps et de silence.
A quoi ça sert un “Kolam” ? Peut-être à approcher jusqu’à deviner.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 6 mars 2011 @ 10:40

Une vague d’affection…

Bonsoir Yves et Noëlle, bonsoir à tous,

Après avoir lu dans votre article : « côté concerts, nous avons du pain sur les planches », comment comprendre cette formule pour tous ceux qui n’étaient pas à Pau ? Voici mon petit témoignage !

A peine arrivé en fin d’après-midi sur la place de la grande scène de la Foire de Pau, je vous écoute déjà sur les planches, en train de régler le son avec « Si j’entrai dans ton cœur ».

Mon être m’appelle avec ce magnifique texte aux images claires que j’entends en boucle : « Si j’entrai dans ton cœur / C’est que j’aurai trouvé / une porte secrète / un couloir dérobé ». Douce, fraîche, rythmée, cette chanson est particulièrement bien choisie pour l’échauffement de votre trio. Gilles, à la basse, vous soutient, comme un bon pilier béarnais et Angelo improvise avec une très grande fluidité comme un brillant demi-de-mêlée de la Section Paloise qui parfois plonge… dans le piano ! Les essais sont magnifiques !

Tout se passe normalement au cours de cette répétition : le capteur, les micros, l’accordeur, etc. Je rentre naturellement en résonance et reste un peu sur le côté, à l’abri et, pour tout dire, au soleil, en écoutant « En te quittant ». Brésil, swing ! J’aime le climat ! je reste immobile
d’admiration !

Puis, après trois heures passées à musarder dans la Foire et ses trésors des Empires de Chine, me voici au concert « (fr)agiles ». avec et sans parenthèse !

Soudain, dès la deuxième chanson avec « Deux enfants du Tamil Nadu », vous êtes désarçonné : plus de son à votre guitare ! Plus rien, guitare complètement aphone ; toutefois, vous continuez à chanter… A la fin du morceau, votre mot merveilleux prononcé d’une façon aussi paisible que possible et avec un grand sourire : « Problème de Pau ! le son est bien capté dans l’accordeur mais il se perd au-delà ». Aucune offense, c’est votre politesse exquise !

Plutôt que d’user de l’énervement, vous continuez en avant, calme et droit, avec beaucoup de maîtrise de soi ! Au fond, les bouddhas imprimés sur votre bandoulière vous encouragent à penser positivement ! exclusivement piano, une version plutôt svelte, plutôt « pain sec », de la chanson, avec Angelo à la rescousse, nous parvient parfaitement aux oreilles. À vous croire, le son de la guitare va finir par revenir au fil du spectacle ; mais Gilles, à la basse, est aussi, à son tour, dans la même panade !

Diu Bibant ! irrésistiblement, on rit sous cape… au pays d’Henri IV. Votre réaction naturelle est de faire confiance aux techniciens qui sont déjà présents au chevet de votre guitare et de la contrebasse !

Trois micros en main, vous entonnez en équilibriste « Prendre un enfant », version improvisée sans picking de guitare ; et sous des dehors très liants, le public, dans « une vague d’humanité », chante avec vous. Belle improvisation ! Vous nous écrasez de présence tellement il n’y a plus de retrait !

Et puis, « Madame Sévilla », avec une guitare retrouvée à l’aide d’un autre micro, nous fait part du « bonheur de nos retrouvailles… votre regard… un vendredi… », ce vendredi 10 septembre, à Avranches, tout près de Pau, je suis transporté ! Sans problème, le piano prend le relais sur « Apprendre » avec l’apport réussi de la douce et belle contrebasse rétablie de Gilles. Arrive « Fragile » et sa correspondance privée, c’est l’émotion tout en dedans ! On habite poétiquement la chanson ! La réception de la lettre (et du son) est bonne ! Les bravos éclatent de toutes parts ! on découvre le nouveau paysage de « Virages » qui nous entraîne ailleurs. « Le mur de la prison d’en face » provoque, dès l’entame, un léger frémissement d’attente de la part du public ; à la fin, il ne s’échappe plus de la prison qu’un obstiné murmure du mélodica d’Angelo. Avec « Dreyfus », vous libérez, d’évidence, énormément de choses, en lui rendant hommage ! C’est poignant, bouleversant sur le passage de Lucie ! Votre esprit et l’esprit de Dreyfus sont un !

Alors arrive naturellement « La rumeur » ; « La rumeur ouvre ses ailes » avec Jérôme pris au hasard dans le public ; vous lui confiez tout bas votre petit secret, sans en dire un traitre mot au public, sous le signe d’un jeu : « Je vous propose de comparer le prix du spectacle et si vous trouvez moins cher, on s’engage à rembourser la différence. ». le temps de la chanson, le secret « se propage à voix basse » parmi le public; et à l’arrivée de la fin de la chanson, la rumeur, « c’est du miel » et « nous amuse » avec Marie-Thérèse qui est choisie, au hasard, pour en annoncer le résultat : « Yves Duteil revient demain ! ». Hospitalité béarnaise oblige ! Vous êtes profondément touché par cette rumeur du cœur qui n’a pas la Pau dure !

Recentré sur « Ma terre humaine », je songe à ce dernier vers, « on avait tout pour être heureux ». « Avoir et être » provoque de la bonne humeur avec le binôme infaillible, Angelo et Gilles. « En te quittant » amorce la fin du récital sur un air enjoué.

Arrive la question, au rappel, « Où vis-tu Pauline ? » ; les commentaires sur ce blog d’Hélène et de Jocelyne-Jane me remontent alors un peu en mémoire ! « La langue de chez nous », c’est le gros frémissement de la part du public ; l’ami qui est la langue, c’est vous, Yves ! « Si j’étais ton chemin » clôt le spectacle ! je trouve que la transition entre « La langue de chez nous » et l’ultime chanson, « Si j’étais ton chemin » est parfaite : c’est la langue elle-même, le chemin… Au bout du chemin, Gilles allonge sa contrebasse dans « la position du lion couché »…

Ainsi donc, Yves, avec ce concert, mission accomplie : vous abritez l’essentiel que j’ai trop tendance à laisser en sommeil ; vous vigilez ! Merci pour la bonne soirée malgré le « problème de Pau », de ce concert (fr)agile ! rien n’est meilleur que votre « pain sur les planches », garant d’un plaisir partagé !

Je vous souhaite le meilleur ! Portez-vous bien ! A bientôt !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 28 septembre 2010 @ 15:28

Privés de Spa !…

Chers Yves, Noëlle et amis,

Votre petit message commence comme une lettre (« chers amis »), et chaque lettre, avec vous, est une expérience poétique. Je devrais vous écrire quelques mots de sympathie, « de réconfort » pour votre accident (sans trop de séquelles j’espère) mais… cette épreuve douloureuse a aussi sa petite dignité : côte cassée et douleur lombaire constituent une mésaventure poétique, elle fait partie de la vie. Vous avez côtoyé un 36 tonnes : et bam ! encore une suggestion. « Il n’y avait pas 36 chemins » chante Art Mengo…
En approchant cette petite expérience douloureuse, vous êtes aussi dans un mouvement poétique. C’est une leçon qui attendait le moment propice pour s’inviter, et le moment est venu.
Privé de Spa ! privé de Jacques ou…, privé de rencontres ; mais la poésie se nourrit également de ces privations-là ; au fond cela sert-il vraiment de vous réconforter ? Bien sûr, pour ne pas vous délaisser, pour vous montrer combien on vous aime, combien, « au pied du mur, le maçon [n’est pas ] aux abonnés absents » ; mais on a bien compris que vous étiez prêt à risquer quelque chose ; c’est peut-être bien d’approcher une côte cassée, une douleur lombaire, une mésaventure, et dire oui au monde tel qu’il est. Exister n’est pas une science exacte. Il faut essayer juste d’entendre ou de faire raisonner ces petites épreuves-là. Et ça, vous savez bien le faire !
Un peu grâce à cette mésaventure, vous allez vous arrêter de courir les routes un peu plus tôt que prévu pour faire miroiter un autre futur : spa à domicile… non, c’est trop tôt, trop remuant ; alors en profiter pour observer… des libellules … des lucioles… « Deux trois libellules en vol ». Votre poésie dit cela aussi. Et cela devient exaltant avec vous, fini l’impact… « Lucille frôlait le sol »… Allez, écrivez-nous une chanson fantastique !
Ce qui est réel, c’est ce qui ne change pas. Qu’est-ce qui est réel et perdure à jamais ? Noëlle, vos proches et tous vos amis, ici présents, aussi gentils et réconfortants avec vous que vous l’êtes avec eux ; « toujours là, blotti[s] » et « plus solides que l’adversité ».
Cher Yves, c’est parce que vous nous prenez par la main que votre poésie nous est d’une grande aide. Il est évident qu’on l’a toujours su…
Et je relis une de mes lettres préférées : « A mes chers amis »…

Thierry

» Posted By Thierry M. On 26 juillet 2010 @ 6:07

Gilles Vigneault, une rencontre inoubliable…

Chers Yves, Noëlle et tous,

Gilles Vigneault, c’est l’humilité, c’est le discret artisan de chansons splendides.
Vous recevoir chez lui, avec simplicité, c’est une expression humaine ; assister à votre premier concert à Montréal, ça aussi, c’est avoir du coeur ! c’est avoir du panache ! c’est ça le plus important.
On vous imagine en train de discuter à l’aise avec lui… On vous voit… Il vous fait “l’honneur de sa maison”, vous offre le meilleur de lui-même. Aussi, avez-vous eu l’honneur… d’une petite dédicace ?
Je pressens une longue lettre où vous nous raconterez cette rencontre inoubliable. Vous pouvez rassembler vos souvenirs dans votre petit calepin noir, on les partagera bien volontiers si c’est possible !
En attendant la lettre, une phrase délicieuse nous parvient : “Pour ma part je dirai que c’était une rencontre réussie”, et l’adjectif “réussie” nous fait sourire !
“Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver”
D’instinct, je vous imagine avouer d’un jet : “L”image est superbe de simplicité, c’est cela, c’est juste.” Que je sache, vous avez noté la remarque suivante dans l’article précédent “Nos tournées hivernales ne laissaient voir que du blanc” sous l’effet, peut-être inconscient, de ces belles paroles…
En ce moment, je me repais de “La langue de chez nous”, dès que je la joue au piano (une vingtaine d’accords plus beaux les uns que les autres), c’est de la magie ! quel éclat ! Merci pour ce titre “bonus” (des nouvelles partitions). Et avec le recul, je revisionne le supplément de votre DVD au théâtre au Dejazey et votre duo avec Daniel Lavoie. Un supplément d’allégresse.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 19 mai 2010 @ 17:51

Le recueil de partitions des deux derniers albums !

Chers Yves, Noëlle et tous ceux qui font la différence,

Merci de dévoiler vos petits secrets. On le sent bien, vous nous faites monter un peu plus haut ! Aux beaux jours, recevoir ce recueil, c’est vraiment une chance incroyable ! Merci de nous offrir votre science de la musique, d’abandonner les clés de votre pouvoir. Du coup, les chansons en deviennent infiniment plus savoureuses.
Ce recueil, c’est votre présence, votre façon d’être, votre lumière de musicien qui nous caresse. Alors, j’ai retroussé mes manches de chemise car c’est la canicule ! on est curieux, on peut rester des minutes à disséquer des altérations, des nuances magnifiques. On réchauffe dans les mains un vieil armagnac et ça donne “Le simple fait que tu existes”. Très fort, “Le simple fait que tu existes”. On sent monter en nous un soupir d’aise…
D’emblée, je les ai toutes prises d’assaut, c’est vrai. Je goûte au parfum de l’intro du “Sur le clavier du grand piano”. La beauté est là. Au pied de “Tu m’envoles”, on est loin de dominer la situation comme sur la photo ; alors, on ne fait que passer ; on s’attarde sur deux-trois accords précis ; ah ! et puis on revient de temps en temps à l’ampleur de ce panorama musical pour l’affronter. Et là, vous nous donnez de l’altitude. Merci.
Pas à pas, je peaufine “Nos yeux se sont croisés”. C’est si fort. Comme les accords sont légers ! Je grappille, je déambule dans ce recueil incroyable. Bien sûr, on a qu’à suivre l’impeccable tracé du recueil. La marche sera lente, graduée. J’aime beaucoup cette intériorité et cette verticalité ! parfois, imperceptiblement, on tombe des nues (mais c’est bien !). Alors je m’attèle à d’autres chansons. Ce qui semblait plat prend du relief. Le plus étrange est que la difficulté, une fois domestiquée, devient une manière de plaisir.
Merci de nous laisser “passer devant”. C’est de la prévenance, comme d’habitude. En fait, on a l’impression d’être l’unique confident. C’est aérien, majestueux, bouleversant ; ça brille, ça étincelle ; c’est d’une grandiose “Mélancolie”.
Vous nous accompagnez de haut en bas, de bas en haut. Alors je déchiffre au ralenti ; j’enrage avec certains doigtés ; mais vous allez quand même pas me claquer dans les doigts !
Chapeau Yves, ce recueil, c’est un miracle “(fr)agile” ; c’est ce qui fait la différence !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 20 mars 2010 @ 7:44

“Passion Classique”, et plus…

Chers Yves, Noëlle et toutes les petites plumes qui volent au vent,

Suite à “Passion Classique”, j’écoute en boucle dans la voiture l’Impromptu de Schubert en Sol bémol majeur, téléchargé légalement. Quelle “amplitude”, mon Dieu, que c’est beau ! du coup, j’apprends au piano une valse de ce fameux Schubert, jouable (à la limite) pour mon petit, tout petit niveau…
Lorsque je change de CD au bout de 40 km de Schubert et que j’écoute Le Patineur de Julien, je me dis qu’elle a quelque chose de Madame Sévilla cette “belle femme aux cheveux blancs” ; et, une fois arrivé à la maison, lorsque je m’arrête pour pianoter et fredonner Un temps pour tout de Vincent, je ressens confusément que le texte de Virages n’est pas si loin. Une vague fraternité s’établit alors comme cela entre vous, et j’aime ça !
Télé Ciné Obs a résolu de rétablir votre bonne réputation : “Yves Duteil poursuit une carrière exemplaire”. Votre carrière étonne par son ampleur, c’est peut-être qu’elle prend de plus en plus la lumière d’un impromptu…

Thierry

» Posted By Thierry M. On 16 février 2010 @ 19:07

Les chroniques de “Panorama”

Chers Yves, Noëlle et tous les auteurs de mots délicats,

Ohé ! “les petites joies”, “les soleils sur l’agenda”, “les mains [qui] applaudissent et parfois se taisent dans un profond respect”, “le Green Watching” en clair sans décodeur ! Bonne année à tous, que cette année nouvelle soit pleine de curiosité… et de fraternité !
Marmande, là sous ma fenêtre, complet depuis au moins trois semaines ! bah ! le rendez-vous est manqué, je me réjouis tout de même de votre succès !

Thierry

» Posted By Thierry M. On 5 janvier 2010 @ 13:50

Jean-Pierre Marcellesi aux Déchargeurs à Paris !

Chers Yves, Nôëlle et tous les déchargeurs constants,

Depuis un moment, je lis et relis votre billet qui me fascine : “les climats étranges”, les mélodies “d’une rare beauté” ; je m’attarde sur les adjectifs “rare” ou “étrange”, je cueille la cadence des mots “duos”, “solo”, “cadeau” que je hume comme des fleurs ; les mots se croisent, s’enchevêtrent ; ils se fondent les uns dans les autres…
Et puis, je crois aux coïncidences ; en voilà une : James Taylor, c’est aussi mon petit monde ; la belle chanson Fiore di Maggio de Jean-Pierre me donne l’impression que James est là en filigrane ! L’écho Taylor se répercute sur toutes les parois de son CD, et les connaissances de Jean-Pierre, subtiles et rares de l’univers de James, s’attachent comme du lierre ; c’est l’Everest du raffinement ! Taylor Duteil (c’est drôle, justement !) est bien le mot de passe pour être “Solu maï” ! Jean-Pierre, c’est l’effort vers le beau, l’aspiration à des horizons sublimes, celui qui cultive, entretient l’érudition acquise des deux. Et c’est “la gravité qui nous plaque au sol” ; j’adore cette image rugbystique !
En définitive, novembre, c’est le mois pour écouter Vaghijimu in Portu avec la voix de julie Miller…
Merci à Jocelyne et Roselyne d’avoir simplement abandonné un petit commentaire pour moi ; c’est gentil, soyeux, doux.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 28 novembre 2009 @ 18:35

“La Note Bleue…” (à Claude Nougaro)

Un peu décalé, isolé dans l’immensité des Landes, le 21ème Festival Musicalarue de Luxey bat son plein ce vendredi 13 août 2010, en plein air ; lumière bleutée, c’est la fin de la journée (20h15) à la « Scène des Peupliers » ; l’effervescence qui émane de ce festival, de ce pèlerinage me frappe et me fait penser à un conte de Maupassant. Puis, sagement assis par terre sur le sable gris devant les peupliers et la scène, dans un parfum résineux, doucement j’attends Art Mengo et le début de son spectacle… « la note bleue (…) Sans le savoir ».

Ponctuel, habillé d’une chemise blanche et d’un blue-jean, il entre en scène tout naturellement avec ses musiciens : Lionel Suarez à l’accordéon, Lionel Suarez au piano et Lionel Suarez au Cajón flamenco. Silence. Dans un arbre étêté, un couple de merles s’est niché. Le vide avant de jouer, et c’est parti !

Peut-être un peu gêné – la poésie populaire est de tous les lieux – par les allées et venues des spectateurs, d’emblée l’intègre Art Mengo donne étrangement une impression d’habiter le sous-bois de Luxey et d’accueillir tout le monde ; brillant au piano, à la guitare acoustique et à la petite percussion, il semble tout faire avec facilité. Les Fées sont ses complices ; habitué à fréquenter Claude Nougaro, c’est la vraie poésie qui lui importe (là quelques échos se font entendre).

À Luxey, je suis un soir d’été où frissonnent les peupliers ! En latin lux, lucis « lumière du jour » ; celle qui permet d’y voir clair. Ce soir, devant l’essentiel je suis, j’écoute ce qui m’est le plus essentiel, devant mon être même.

Avec les chansons artisanales d’Art Mengo, je suis le là ; ça me parle ; l’image de « Je me suis réveillé fragile » en est prégnante, en est l’emblème; ça ouvre mes oreilles ; la qualité de la sonorité du piano de Lionel Suarez me frappe sur cet air : profonde, ambrée, délicate ; voilà une musique qui prend son temps, qui me prend la main, amicalement ; ainsi dans ce formidable répertoire, Art Mengo égrène quelques chansons de même facture, comme le Petit Poucet les cailloux pour signaler son chemin dans la forêt des Landes : « La nouvelle arche », « Bagatelle » (reprise à tue-tête par le public), « Je prendrai sur moi », « Sujet libre » (présentation de « ses » musiciens pendant que l’assistance fredonne avec plaisir), « La vie de château », « Dans un an et un jour », « Lettre à Milena », « Je passerai la main », « Je t’aime d’amour madame », « Le parfum de sa vie », « La mer n’existe pas », « Parler d’amour », « New York à nos amours », « Demain, demain », « Le hamac », etc. Bref, un répertoire qui ne s’étiole jamais et fait surgir la poésie pendant 1h15 ; Ça tient ! ça se tient ! la musique se déploie avec l’accordéon de Lionel Suarez, ça resplendit ; les deux artistes résonnent ensemble, s’exaltant mutuellement ; ce qui prime pour eux, c’est le rythme, le tempo ; l’espace des peupliers s’ouvre, dégage des ondes positives. Un espace ouvert m’est donné ! Il me parle et surtout, je sens quelque chose derrière les notes. Je m’y sens comme chez moi.

Il n’y a pas de dissimulation avec Art Mengo ; il chante pour chanter ; ses doigts chantent ; une trace m’est laissée ; d’ailleurs, plus c’est précis, plus c’est beau. Il pèse chaque accord sur une balance d’orfèvre. C’est un peu lui qui me montre qui je suis, ce qui m’est propre. Dans sa musique je nage, dans sa poésie je me réfugie, j’y cache ma tête, je m’y enveloppe…

Les textes sont parlants. « La mer n’existe pas » est une chanson taoïste, proche du grand philosophe chinois, Lao-tseu. Alors qu’il est dans l’effort le plus extrême, il n’y a pas d’effort apparent dans ses chansons. Cependant, les choses ne sont pas toutes simples : pensée et sensation se mêlent étroitement. Art Mengo dit des choses profondément belles avec le plus de simplicité possible, comme s’il prenait à tâche de les empêcher d’être remarquées. Plus la musique décroît à la fin de ses morceaux, plus je m’élève.

Virevoltant et insaisissable au crépuscule, libre comme une hirondelle dans le ciel des Landes, voilà le spectacle d’Art Mengo : le parti pris de la légèreté et du vol. Ça peut se voir « La bise…légère » ? « Bagatelle ! » ; lui seul, à la pointe des peupliers, en connaît la musique…

Le jour se couche, je sors du concert, joyeux, une espèce de quiétude m’envahit avec ses notes dans mon baluchon, ses mots plein les poches et mon âme en bandoulière ; pour emblème, tellement dense, par essence indicible, la « Lettre à Milena » m’impressionne ; un charme inouï émane de cette chanson.

Avec cet artisan du rêve, apparaît tout simplement la chanson. Le silence règne à présent. Parking champêtre. Soudain, l’image d’un hibou aveuglé par la lumière de mes phares m’est donnée à voir. Jamais je ne me suis senti plus
léger ! Cela restera un petit souvenir délicieux ! « Il me reste beaucoup encore à chanter, à créer » semble crier l’hirondelle dans le ciel et le vent de mes pensées. « Allez, embrasse-moi encore, embrasse-moi encore… »

Au revoir, Art Mengo.

Thierry

» Posted By Thierry M. On 25 août 2010 @ 13:16

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