Mon père, Robert Duteil, était un homme “taiseux”. Peu enclin à l’épanchement, il semblait mal à l’aise dans l’expression des sentiments, sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Il m’a légué sa droiture en modèle, son honnêteté, et aussi toutes les peurs contre lesquelles il a dû lutter pour les vaincre. Cet héritage a été aussi lourd à porter qu’il m’est précieux à vivre aujourd’hui.
“Lettre à mon père…”
Merci à tous de nous avoir accompagnés sur ce chemin d’écriture et de création, au long de ces trois semaines d’épisodes “Un jour, une chanson”, nés sur une idée de Marie Mallard… Merci à Michel Colin pour l’enregistrement et les montages des Podcasts, à Marceau Mallard pour l’informatique délicate des coulisses du Blog, à ma Noëlle, pour son souffle de fraîcheur sur ces matins poétiques, et merci à tous pour vos superbes commentaires, qui ont illuminé ce parcours… et aussi nos vies, depuis si longtemps.
Nous serons ensemble demain pour le concert, en présence ou en pensées… comme depuis cinquante ans…
On vous embrasse,
et à demain…
Noëlle et Yves
Bonjour Yves et bonjour Noëlle.
L’aventure s’arrête là . Je me doutais que le dernier épisode serait consacré à votre famille . Manquent les chansons dédiées à Martine, à Toussaint et bien sûr à Noëlle .
Le texte de ” lettre à mon père ” me touche particulièrement. Je le dédiées à tous nos parents qui ont vécu la guerre et qui ont gardé en eux toute cette période .
Je terminerai par ces vers ( j’étais aussi à mes heures une enfant poète ).
Voilà ma page d’écriture
De ce dimanche soir
J’ai mis la clé dans la serrure
Et la pièce dans le noir
Merci à vous de nous avoir permis de nous exprimer .
À demain en présentiel avec Patrick .
Nadine.
Superbe hommage auquel je suis très sensible !
Merci, merci Yves pour ces rendez-vous que tu nous a offerts et merci à ceux qui ont œuvré pour que nous en profitions.
Malgré les aléas météo, je vous dis à demain pour une tempête d’émotions aux Folies Bergère et un tonnerre d’applaudissements.
Grosses bises
bonjour,
dernier jour pour ce “un jour, une chanson” … Merci pour tous ces textes, merci pour tous ces mots , merci pour toute cette musique , qui nous accompagnent depuis toutes ces années !
Toutes ces chansons écrites avec le cœur, et qui parlent à chacune et chacun d’entre nous, qui nous apportent de la joie, de la tendresse, de la tristesse parfois, mais surtout toujours beaucoup de bienveillance !
Il y a des années, un concert à Maubeuge : à la fin , vous demandez que chanter pour le “bis” ; tout le monde y va de sa chanson… et je dis à ma copine ” quand les gens vont se taire, on crie “virages” , notre préférée ” ; nous étions au 3 ème rang, et …vous avez chanté “virages” 🙂 Je ne sais pas si j’ai encore une chanson préférée …elles ont toutes une histoire, elles Sont toutes, une histoire ; et elles raisonnent chacune différemment, selon les jours qui passent.
Merci pour tout, merci encore pour ces mots et mélodies qui accompagnent nos vies !
Sandrine
Bonjour Yves, bonjour Noëlle, bonjour à tous,
Merci, Yves, pour cette belle conclusion de cet insolite et si bienvenu «calendrier de l’avant concert». Aucune autre chanson ne pouvait plus résonner en mon cœur que celle que vous avez choisie aujourd’hui.
Beaucoup d’entre nous ont eu (ou ont toujours…) des parents qui ont été marqués par la vie, par les traces que l’Histoire a laissé en se déroulant sous leurs yeux. Nous connaissons tous, ou avons connu, des proches taiseux qui ont traversé un conflit mondial (parfois deux, mais c’est beaucoup plus rare plus d’un siècle après l’armistice de 1918…) et le moins que l’on puisse dire, c’est que les traces laissées par les guerres sont souvent les plus profondes.
Comme vous, Yves, je suis heureuse d’avoir pu apporter des moments de fierté à mon Père, de lui avoir permis de penser que son passage sur cette Terre n’a pas été si mal réussi que cela. La scène que vous décrivez, dans cette chambre d’hôpital, je l’ai vécue quasiment à l’identique l’année dernière, avec la même fin.
C’est pour cela, aussi, que beaucoup d’entre nous aiment vos chansons, et pour être totalement franche, ont également pour vous une affection quasiment fraternelle : vous faites écho à nos silences, et votre voix, votre plume, en exprimant nos doutes, nos chagrins, nos joies, nos bonheurs, pallient notre incapacité à écrire de jolis vers en guise d’exorcisme à nos propres douleurs.
Vous nous remerciez de vous avoir accompagnés, mais n’est-ce pas plutôt à nous de vous remercier d’accompagner nos vies ?
Merci pour la «petite parcelle d’espoir qui nous ranime» distillée depuis cinquante ans.
À demain soir, mais en pensées seulement. Mon enveloppe physique sera à Bordeaux, mais mon esprit voyagera jusqu’à vous, et cela, personne ne pourra m’en empêcher…
Grosses Bises à Yves et Noëlle… À bientôt, sans aucun doute.
Hélène.
…encore une superbe chanson, un texte magnifique.
Mon papa nous a quitté il y a 2 ans, nous avons eu de la chance, il nous a tous entouré d’amour et il nous manque beaucoup.
Il revit un peu dans vos mots.
Merci pour ces merveilleux cadeaux quotidiens.
Et comme je suis gourmande et insatiable, et même si ce n’est pas beau de réclamer, j’en voudrais encore…et je crois bien que nous en voudrions tous encore…
Merci et A demain !
Hélas, tempête ! Aucun train ne circule demain de Normandie vers Paris. Il me faut renoncer à venir…. J’ai mon billet et l’hôtel….. Snif ! J’y serai en pensée en te souhaitant une tempête de joies et d’applaudissements.
À très vite.
Bises à vous deux
Dominique et Ninnin
Bonjour Noëlle et Yves et vous tous. Que d’émotions pour cette dernière étape du chemin ! Ce texte où vous livrez tant de chagrins et de pardon me touche beaucoup. Mes pensées glisseront vers mon père. Il m’a laissé la peur quand son regard noir déclenchait des colères dévastatrices. Il disait nous aimer, ma soeur et moi, mais la seconde d’après nous n’étions plus certaines. De parents résistants pendant la guerre, il a participé à des “actions”, porté des noms différents. Lourd pour un jeune enfant. Il fût arrêté par la gestapo à l’âge de 8 ans. Au bout d’une semaine d’humiliation, il fût heureusement sauvé par mon grand père. Fuir, se cacher. Il l’a reproduit toute sa vie. Avant de sortir de la maison, il me répétait inlassablement : Dominique, n’oubliez pas, soyez polie, gentille et honnête avec tout le monde. Je n’oublie pas et je respecte. Il est parti l’année dernière. Nous l’avons accompagné les derniers mois de sa vie avec beaucoup de tendresse ignorant ses colères et ses menaces. Je n’étais pas là mais quand on m’a prévenue un grand coup de tonnerre a explosé où je me trouvais. Une dernière colère sans doute. J’espère qu’il est serein maintenant.
A Yves, Merci pour ces moments partagés, intenses et authentiques. Ils m’ont arraché des confidences que je ne peux faire que par écrit tant l’émotion atteindrait ma voix.J’ai lu celle des autres, entre les lignes parfois. C’est une grande famille. Retrouver tous les jours votre voix a été un réel bonheur. Votre histoire distillée avec tant d’élégance et de pudeur trouve écho dans nos vies à tous. Vos chansons sont les piliers qui nous consolident, nous rassurent et nous enveloppent. C’est un énorme merci et une reconnaissance incommensurable que je vous adresse ainsi qu’à Noëlle et ceux qui ont fait aboutir ce projet d’un jour une chanson. Quel privilège nous avons reçu. “L’après” sera meublé par la réécoute bien sûr mais aussi l’attente de vous applaudir en mars en Belgique. Je penserais à vous tous demain. Avec tout mon respect. A bientôt.
Bonjour Yves, Bonjour Noëlle,
Comme ce podcast est émouvant. Comment ne pas verser une larme en vous entendant parler de votre père et de l’évolution de vos liens avec lui ?
Tout est bouleversant : les mots choisis mais aussi votre voix chaude et émue. Quel bel hommage !
Ces rendez-vous quotidiens ont été de grands moments de bonheur et d’émotion, avec des sourires ou parfois des larmes en écoutant vos commentaires et vos chansons. Que de belles pensées et beaux souvenirs à garder pour ensoleiller nos vies en cette période si sombre.
Nous vous souhaitons un inoubliable concert demain, en espérant qu’il y en aura plein d’autres à suivre à travers la France pour contenter toutes les personnes qui ne peuvent pas aller vous voir à Paris.
Belle soirée aux Folies Bergère. Bises à vous deux.
Bonjour Noëlle et Yves,
Merci vraiment de ces 3 belles semaines.
J ai redécouvert vos textes avec une émotion extrême.
C était vraiment magnifique.
Je serai avec vous demain par la pensée.
Amitiés et encore merci de cette merveilleuse idée.
Marie
Bonjour Yves, bonjour Noëlle,
Bonjour à tous,
Yves, vous traduisez superbement nos sentiments et souvent l’émotion nous submerge.
Votre bienveillance, votre capacité naturelle à ne pas juger et être constructif font que l’on vous aime.
Nombre d’entre nous souhaiteraient vous avoir pour grand frère.
Noëlle, merci pour votre “souffle de fraîcheur sur ces matins poétique” et pour veiller sur notre maestro.
Ces 3 semaines d’épisodes étaient une superbe idée.
Merci à Marie, Marceau et Michel.
Merci à tous pour ces échanges empreints de sincérité.
En pensées avec vous tous demain et à bientôt en Belgique.
Alain
Je suis très émue par les mots que tu dédies à ton “p’tit papa” , touchée aussi par la confiance que tu nous accordes en nous livrant ici de ta voix douce et bienveillante votre relation compliquée.
Cher Yves à mon tour de te remercier pour ces rendez-vous quotidiens, pour tes chansons, tes livres, les soirées inoubliables où j’ai assisté avec bonheur et émotions aux concerts, merci aussi pour le temps que tu offres à chacun afin d’ échanger quelques mots, de signer un autographe, de saisir une photo, de répondre au courrier.
Merci pour tous les partages accumulés et les merveilleuses rencontres au fil de ces cinquante années.
Merci à tous ceux qui œuvrent à tes côtés pour nous offrir le meilleur. Et bien sûr merci à Noëlle pour son sourire bienveillant, sa sympathie et sa fidèle et indispensable présence à tes côtés.
C’est certain, le succès et l’émotion seront au rendez-vous demain aux Folies Bergère. C’est de tout cœur et en pensées que je serai présente à Paris.
A toutes celles et ceux qui auront le plaisir de partager ce magnifique moment , je souhaite une merveilleuse soirée.
La photo de vos ombres est magnifique c’est comme une douce et discrète présence à nos côtés pour la suite de l’histoire…
Yves et Noëlle, en toute amitié je vous embrasse et à bientôt j’espère…
Nicole
Bonjour Noëlle et Yves,
Et surtout un grand merci de ces 3 belles semaines.
J ai redécouvert vos textes avec une infinie émotion.
C était une idée merveilleuse.
Je serai là demain seulement par la pensée. Hélas.
Encore MERCI.
Amitiés à vous 2
Marie.
Comme je retrouve un peu de mon enfance dans vos propos. Mes parents ont également souffert de la guerre, de la déportation des leurs.
Mon père n’a jamais rien raconté lorsque nous étions enfants certainement parce qu’il pensait que nous ne pourrions pas comprendre et peut être pour nous protéger. Lorsque j’ai grandi il a lâché par moments quelques bribes de son histoire.
Ma famille était taiseuse également. Il ne fallait surtout pas se faire remarquer, bien travailler à l’école …
Cher Yves vous ne pouvez pas imaginer comme vos chansons ont accompagné ma vie, enchanté mes nuits lorsque le sommeil ne venait pas.
Voilà un petit morceau de mon histoire.
Chère Noëlle, cher Yves je vous souhaite du bonheur, la santé à toute épreuve.
Profitez bien de Toussaint, de Martine entouré de vos amis.
Bonnes fêtes de fin d’année dans la paix.
Dany
Je découvre ces deux merveilleuses chansons et combien je regrette d’être si loin de Paris ……
Je suis très fière d’avoir connu et, dans une faible mesure avoir participé à cette jolie histoire d’Apres School pendant une dizaine d’années!
Je suis également très fière d’avoir pu, en début d’année retrouver une trentaine d’élèves sortis de l’école au moment de ce satané virus.
Avec l’aide de quelques marraines et de vous, Yves et Noëlle, j’ai pu aider certains enfants et les mettre sur leur chemin de vie !!!!
L’histoire continue…..
Un grand MERCI Monsieur Yves Duteil pour ces trois semaines d’épisodes “Un jour, une chanson”…. ils étaient devenus un moment attendu, mon petit rituel du soir après une longue journée de travail.
Merci à ceux qui ont contribué à leurs créations et bravo pour les très beaux commentaires des uns et des autres, toujours très brillants.
Je n’étais qu’une petite fille un peu triste lorsque je vous ai découvert et vos chansons, vos textes, vos mélodies, sont venus illuminer et apaiser ma vie.
J’ai grandi avec vous… et durant ces 45 dernières années, vous n’avez jamais été très loin …
J’aurai tant voulu vivre et partager
l’émotion des Folies Bergère mais j’y serai en pensées.
Déjà très heureuse d’avoir pu profiter cette année des concerts de Bully les Mines et de Quesnoy sur Deule,
je me dis que ce n’est que partie remise avec peut être un jour le privilège de pouvoir vous saluer pour la première fois et vous remercier de vive voix.
Très beau concert du 2 novembre…
Rhooooo non pas déjà
Mon p’tit moment de bonheur
J’aime tant vous lire …
Revenez vite s’il vous plaît
Bon concert
A très vite en espérance
Bonsoir Noëlle et Yves,
Que d’émotions dans ce dernier post….
Je viens de lire tous les commentaires avant le mien. Nous sommes une communauté de gens qui se comprennent et qui bien que sûrement très différents se retrouvent tous dans vos chansons.
Je suis infirmière et j’ai souvent accompagné des patients et leur famille dans ses moments de grands départs. Il arrive fréquemment que les gens attendent de se retrouver seul pour se laisser aller, pour lâcher prise. On dirait qu’ils ne veulent pas « infliger » ce moment à leur famille, alors que les familles au contraire culpabilisent de ne pas avoir été là. Je leur dit alors, qu’ils peuvent partir, que je dirai à leur famille qu’ils n’étaient pas tout seul, et je leur tiens la main.
Merci à tous les acteurs qui ont participé à l’élaboration de ces 3 semaines de petits bonheurs journaliers. J’ai la chance de les prolonger en étant avec vous demain soir. Nous avons mon amoureux et moi fait le choix de venir en voiture….et heureusement, les trains en provenance de Normandie étant tous à l’arrêt….
Merci à vous Yves et Noëlle d’être qui vous êtes. J’ai le sentiment de vous connaître, que vous me connaissez aussi puisque vous écrivez et chantez ma vie, ou ce que j’aurais parfois aimé être ma vie et qui sur le tard le devient pour de vrai ! Mon bonheur demain sera complet ! Mon fantasme de jeune fille (ne soyez pas jalouse Noëlle, tout ça a toujours été a sens unique !!) et l’homme que j’aime dans la même salle. Il m’a dit il y a quelques temps en découvrant vos chansons : mais on dirait qu’il nous connaît ton Yves ??!!
Bref, je suis très impatiente d’être à demain et je vous souhaite à vous aussi de passer un bon moment de partage avec nous tous.
Je compatis avec les gens qui ne pourront pas venir comme ils l’avaient prévu à cause de la météo …!
Je croise les doigts pour arriver à bon port !
Je vous embrasse tous les deux
Betty
Je découvre ces deux merveilleuses chansons et combien je regrette d’être si loin de Paris….
« Lettre à mon père » m’émeut beaucoup………
Je suis très fière d’avoir connu et, dans une faible mesure avoir participé à cette jolie histoire d’Apres School.
Je suis également très fière d’avoir, en début d’année retrouvé une trentaine d’élèves sortis de l’école au moment de ce satané virus. Avec l’aide de quelques « marraines » et de vous, Yves et Noëlle, j’ai pu aider certains enfants et les mettre sur leur chemin de vie. L’histoire continue……
Bien chers tous et surtout Yves, il n’est pas encore demain donc je peux encore sur ces semaines rythmées par votre voix si chaleureuse poser ces quelques mots. D’un labyrinthe, adolescente, vous m’avez sortie comme un grand frère attentionné, sans le présager. Je ne suis pas la seule et c’est une grande famille, unie, qui se reconnaît et s’apprécie. Merci de nous avoir consacré autant de temps, de recherches pour trouver l’ultime instant de l’émotion vraie, authentique. Dans le cœur de ceux qui vous aiment vous avez une place de respect indéfectible et nul ne pourra vous l’enlever. Merci d’être là aussi fort, merci de soulever des montagnes. Merci pour tout. Votre voix quotidienne va me manquer. Avec tout mon respect
Loin des yeux( au delà des frontières !!), mais si près du coeur , chère Noelle et cherYves ..ce soir aux Folies Bergères.. Ce sera aussi sûrement une très grande tempête..d’amour et d’amitié.. Encore merci à toute l’équipe qui a permis ces trois semaines de merveilleux partages:-)
Avec de bien affectueuses pensées, je serai de tout cœur avec vous ce soir !!
CherYves et Noelle
Je vous souhaite un concert excellent ce soir je sais qu’il y aurait une ambiance fantastique un vrai nuit d’étoilée Je ne serai pas là mais je penserai de vous , Noelle et tout les membres du blog à part dYves Duteil
Kind Regards
Je vous embrasse
Tracey
Bonjour Noëlle , bonjour Yves.
Nous tenons à vous remercier pour ce dernier et merveilleux concert donné à Paris. Nous ne pouvons nous déplacer comme avant en province ou en Belgique .
Mais à bientôt peut-être ?
Nadine et Patrick .
Merci pour ce très beau concert…. que de sensibilité, d’amour, de bienveillance…..
J’avoue que je vous avais un peu “abandonné” après avoir fait danser mes élèves sur votre Tarentelle il y a .. fort longtemps !!!
Je vous ai retrouvé ce printemps à Vigneux sur Seine…. et me suis dépechée de prendre des places pour Les Folies Bergères pour mon compagnon non voyant et qui se délecte de vos textes pleins de poésie
Moi je voulais vous féliciter pour les harmonisations de votre concert et du talent de vos musiciens qui modernisent l’ensemble de vos chansons…..Continuez d’être heureux avec Noelle !!!.
Petit clin d’oeil…j’ai auusi un petit fils prénommé Toussaint !!
Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Yves et Noëlle
Je m’absente souvent . Ceci explique que je lis attentivement tous ces commentaires très émouvants avec beaucoup de retard et je m’en excuse.
Celui de Béatrice en particulier me touche d’avantage car ma meilleure amie infirmière à la retraite m’a raconté ce que Béatrice a vécu. En plus elle s’appelle Marie Ange.
Comme elle est belle cette chanson que j’aurai bien aimé chanter à mon père mais !!!!!!! Voici le première page de mon ouvrage ” Merci Maman, merci Papa” écrit en 2013
PAPA
Ce sont deux syllabes que je n’ai jamais pu prononcer. J’aurais bien aimé. Ce doit être merveilleux. Quand je les entends aujourd’hui dans la bouche de mes petits-enfants destinées à mon fils, je suis très émue.
Père, tu me faisais peur quand j’étais petite. Tu me frappais beaucoup et souvent pour un oui, pour un non. Pourtant, aux dires de ma grand-mère, j’étais une enfant sage.
Quand tu rentrais le soir à la maison, j’allais me cacher, toute tremblante. J’ai encore en mémoire des images indélébiles. Les repas étaient ma hantise. Assise à tes côtés, je mangeais peu, sans doute l’estomac noué. C’était alors pour toi une forme de désobéissance qui entrainait immanquablement une fessée magistrale. Sur ma peau de petite fille, les marques rouges de tes grosses mains étaient longues à disparaitre. J’avais environ trois quatre ans. Mais j’ai su par ma tante que tu avais commencé dès le berceau ne supportant pas mes cris de bébé.
Beaucoup plus tard, alors que j’étais bonne élève, je me suis vue privée de Noël parce qu’au premier trimestre j’avais reculé à la place de quatrième. Je me positionnais habituellement dans les trois premières.
Père, j’aurais tellement voulu t’appeler PAPA, te sauter au cou, me blottir dans tes bras. J’aurais été la récompense de ta dure journée de travail. Toi, le premier homme de ma vie, tu m’as privée de l’essentiel pour grandir : l’amour.
Nous nous sommes quittés la veille de mon mariage auquel tu as refusé d’assister. Après de très longues années sans nous voir, j’ai fait la démarche de vouloir te rencontrer et savoir ce que tu étais devenu.
En face l’un de l’autre, nous étions à la fois émus et mal à l’aise. J’étais en présence d’un étranger. Au cours de la discussion j’ai découvert un homme intelligent certes, mais une certaine froideur émanait de toi.
Nous nous sommes revus trois ou quatre fois. Mais si mes yeux se portaient sur tes mains larges et trapues, un courant glacial me parcourait le dos. Elles m’avaient fait tant de mal, que toutes les images de ta brutalité me revenaient en mémoire.
C’était une épreuve trop pénible de te revoir ; alors je n’ai plus voulu te rencontrer. Mais de ton côté, tu n’as pas insisté non plus.
A ton décès, j’ai appris que tu avais légué ton patrimoine à ta dame de compagnie.
Et comme l’écrivait Marguerite Yourcenar dans son livre « les yeux ouverts »,
« Quand nous frappons un enfant, ou que nous l’affamons, quand nous l’élevons de telle sorte que sa pensée soit faussée ou qu’il perde son goût de la vie, nous commettons un crime envers l’univers qui s’exprime à travers lui. »
Mon père
Je t’ai souvent cherché des excuses. J’ai essayé de comprendre pourquoi tu m’avais tant fait souffrir.
La seule explication que j’ai trouvée se trouve probablement dans ton enfance.
Autrefois, dans les années 1930 /1940, à la campagne, les enfants étaient souvent élevés à coups de martinet, de fessées et de gifles. Tu avais sans doute été élevé de cette façon, à la dure, comme on dit. Mais ce n’était pas une raison pour reproduire cette violence sur moi, une petite fille sans défense.
A lire les auteurs régionaux que j’affectionne particulièrement comme Christian Signol, Claude Michelet, entre autres, je me suis rendue compte, qu’à l’époque dans les campagnes, les parents qui aimaient leurs enfants n’avaient pas obligatoirement ce comportement brutal.
J’ai su plus tard que j’étais l’enfant de la faute ; que tu avais épousé ma mère enceinte pour réparer comme on le disait alors, sachant qu’une fille mère avait du mal à trouver un mari.
Ce geste était tout à ton honneur car certains garçons abandonnaient la fille.
Mais, malheureusement pour moi, tu souhaitais un garçon.
En somme, je suis née coupable,
Coupable d’être une fille.
Coupable d’exister.
Annie, je viens de lire votre témoignage bouleversant. Mettre des mots sur les maux vous a certainement libérée. Les écrire et nous les offrir en partage n’était pas simple et y arriver est tout à votre honneur. Je suis certaine que les chansons d’Yves ont mis du baume sur tant de chagrins et d’incompréhension. Je vous envoie toute la douceur et la compassion que je ressens. De tout coeur
Bonsoir DOMI
Je découvre votre commentaire juste maintenant après quelques jours d’absence. Je suis très touchée.
Je vous remercie de tout coeur. J’avais beaucoup hésité à mettre ce témoignage tellement triste. C’est vrai que l’écriture de mon livre” Merci Maman, merci Papa” a été un exutoire. C’est vrai aussi que les chansons d’Yves sont un baume. D’ailleurs en 4 ème de couverture je cite sa chanson ” blessures d’enfance”. Je vous rassure la deuxième partie du livre consacrée à ma grand-mère et à ma passion pour le chant est plutôt optimiste.J’ai reversé les maigres droits d’auteur à ” Enfance et Partage” Encore mille mercis pour votre compassion. Je vous embrasse