“Ma grammaire de l’impossible”… Un jeu de l’esprit ? Certes, mais pas seulement… Si les mots avaient un sens, si le verbe était créateur, je voudrais que le masculin s’accorde avec le féminin, que la raison l’emporte enfin entre les mots du genre humain… que nul ne reste dans la marge, et que dans ce monde imparfait, on conjugue au temps le plus large, les droits de l’Homme et leur respect…Qu’on accorde le droit d’asile à tous les verbes irréguliers, à tous ces mots sans domicile qui font de nous des étrangers…
Aujourd’hui, voici “Mon piano a cent ans”... C’est encore un morceau de notre histoire, mais à travers un témoin inattendu, le piano de famille, qui a connu l’attente silencieuse pendant la guerre, les volutes de musique lorsque ma mère égrenait ses arpèges en survolant le clavier de ses mains, mes toutes premières gammes, ma découverte de Mozart sur le 45 tours de “La marche turque” et les entrelacs de Jean-Sébastien Bach, revisités par Jacques Loussier…
… Une incroyable émulation musicale pour le jeune pianiste que j’étais… (ci-dessous)
Et pour mieux suivre l’évolution de l’idée, voici les liens de deux superbes films d’animation d’animation canadiens réalisés par Frédéric Back, (ci-dessous)
Enfin, que vient faire le peintre suédois Carl Larsson dans ce podcast ? La majeure partie de son oeuvre a consisté à peindre le quotidien de ses proches, à l’instar de certaines de mes chansons, dans la lignée du “Pays des mots d’amour”, de “Clémentine et Léon”, de “La tendre image du bonheur” ou de “Mon piano a cent ans”… En peignant l’intime, il effleurait l’universel…
Bien pauvre est l’argument de celui qui sème la mort pour convaincre. Devant les événements qui se précipitent au quotidien, une chanson peut sembler dérisoire. Mais elle peut rassembler, rendre l’espérance, face à la violence, de venir à bout de la haine et de la vengeance, avant que leur déchaînement ne réduise en poussière les espoirs légitimes de paix que porte en elle l’extraordinaire aventure humaine… Cette prière “à tous les maîtres de la Terre“, en duo avec Dee Dee Bridgewater, est extraite de l’album “Entre elles et moi” (1994). La chanson, enregistrée à l’origine en 1987, a puisé son inspiration dans la guerre Iran-Irak, en voyant des enfants soldats envoyés au front contre la promesse du paradis….
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