Nous avons eu la chance de rencontrer Jean-Michel Folon, grâce à la chanson “Comme dans les dessins de Folon” que Philippe Delerm lui avait consacrée, et qui dormait dans ses tiroirs faute d’un interprète… Je l’ai enregistrée, et lorsque je l’ai chantée à l’Olympia, Jean-Michel Folon était dans la salle, parmi le public… L’amitié a fait le reste. Il m’a offert un jour en gage, le crayon multicolore avec lequel il signait ses affiches…
“Le trésor de l’arc-en-ciel…” :
L’album Flagrant Délice se referme sur cet envol qui rappelle les hommes volants de Folon qui accompagnaient les génériques d’Antenne 2 de l’émission “Italiques” ou bien pour sonner l’heure de la fin de ses programmes.
J’aime que votre belle histoire d’amitié porte le sceau d’un simple petit objet, ce crayon à la mine multicolore qui peut sembler a priori banal, mais dont le symbole offre de multiples interprétations.
C’est beau une amitié qui dure à l’épreuve du temps et qui peut même continuer à grandir au-delà de celui qui nous est imparti ici et maintenant…
A demain Yves, Noëlle, tous.
Une magnifique chanson qui fait le lien avec “Comme dans les dessins de Folon” ! Un cliché très original aussi de Yves, léger comme l’Homme bleu de l’artiste… qui nous rappelle le générique de fin de programmes sur France 2 d’il y a quelques décennies!
Et pour les amoureux du travail de Folon… je conseille de visiter la Fondation Folon à La Hulpe aux portes de Bruxelles. Un lieu empreint de surprises de l’artiste et du rêve à profusion !
Folon a également signé de merveilleux vitraux à l’église millénaire de Waha (Marche-en-Famenne/province de Luxembourg en Belgique) qui représentent avec son indicible sensibilité le martyr de saint Etienne. Les vitraux eux, ont été réalisés par le célèbre atelier Loire de Chartres.
A noter enfin la présence commune de Yves et Jean-Michel lors de la fête “Les mille jardins du désert” organisée par l’UNICEF en 1988 à Neufchâteau (aussi en Belgique). Dans le cadre de cette manifestation visant à replanter des arbres au Tchad, un spectacle avait été présenté à la Collégiale de Huy durant lequel Yves avait interprété plusieurs titres, notamment avec des enfants et adolescents de la chorale “Les Boutons d’or”. Parmi les chansons, il y avait bien entendu “Comme dans les dessins de Folon”, puisque que l’aquarelliste avait réalisé la magnifique affiche de l’événement : une main tendue sur laquelle se trouvait une forêt, qui se déposait avec douceur dans le désert africain…
Un petit crayon multicolore qui devient un trésor auquel vous tenez tant…Le prix d’un objet n’est évidemment pas sa valeur marchande mais bien plus sa valeur sentimentale et je pense que nous en avons tous un ou plusieurs.
Les pinceaux de mon père aquarelliste sont de ses objets auquels je tiens par dessus tout et lors de ses funérailles nous avions choisi d’écouter cette jolie chanson qui lui ressemblait tellement.
Merci pour cette superbe chanson qui évoque l’amitié, les couleurs douces et pastelles et surtout la valeur que l’on peut attribuer aux choses qui apparaissent d’abord vraiment anodines.
Soyons attentifs à ce qui nous entoure…
Merci et à demain,
Nicole
Merci cher Yves pour le rappel des origines de cette si belle chanson !! J’ai un crayon semblable sur mon bureau et c’est aussi un souvenir de Julos Beaucarne – parti lui aussi tro tôt briller avec les etoiles-, ce chanteur belge – lui aussi grand ami de Gilles Vigneault – et si fier de sa Wallonie natale et qui dessinait et signait tout avec un crayon multicolore. ..Que ce soit pour Jean Michel ou pour Julos, que la douceur des couleurs de ce crayon et de cette si douce chanson nous les rappelle à jamais …
Bonsoir. Merci d’avoir parlé de Julos. Ses textes rejoignent ceux d’Yves. C’était une belle personne tendre et rebelle. Pour l’avoir rencontré je garde le son de la douceur de sa voix et sa signature avec son crayon pastel. C’était le chanteur de ma maman dont elle gardait précieusement une composition inédite composée au collège. Merci et belle soirée.
Bonjour,
Merci de nommer Julos Beaucarne. Ses textes et chansons sont à connaître. Et puis ses pulls dont l’encolure, très large, étaient rayés multicolores !
Le crayon arc en ciel ! Hadrien, mon petit fils, le découvre après notre visite, qui l’a passionné, à la fondation Folon. Depuis, la signature du journal de classe, après les devoirs, est faite exclusivement à l’aide de ce crayon gardé précieusement dans le banc en bois. Cette chanson réunit deux artistes qui devaient se rencontrer. Il ne pouvait en être autrement. La vie fait bien les choses. Vous vous êtes reconnus pour notre plus grand bonheur. L’orfèvre des mots se joint à celui des couleurs, des dessins et inversement. Tous les deux vous nous faites voler. On a tellement besoin de beauté. Merci. De tout coeur. A demain.
Bonsoir Yves, bonsoir Noëlle, bonsoir à tous,
Comme EmmA et Nicole, je suis très sensible à l’idée que le témoignage d’une amitié puisse se concrétiser sous la forme d’un petit morceau de crayon. Comme EmmA, toujours, je garde le souvenir attendri de ces génériques d’ouverture des programmes d’Antenne 2, mais cela veut sans doute surtout dire que nous sommes d’une génération qui a connu une époque où la télévision était dotée d’une mire fort utile aux réparateurs après l’arrêt des programmes…
Quand j’entends parler si bien de ces liens d’amitié, je revois une photo publiée par Télé-7-jours en 1988, en illustration d’un article dédié au parrain du festival de cinéma de Porto-Vecchio. Dois-je citer ici le nom de ce célèbre parrain qui posait, tout sourire, attablé auprès du grand Folon ? Les deux pailles trempant dans le même grand verre encore à demi-rempli d’un cocktail aux strates colorées comme un dessin dudit Folon permettaient de mesurer l’amicale complicité.
La fidélité en amitié par-delà le temps est une vertu essentielle, pour ne pas dire cardinale.
À demain…
Grosses Bises à Yves et Noëlle…
Hélène.