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Si j'éÿtais ton chemin - Version longue - Extrait



            SI J’ÉTAIS TON CHEMIN…
                            Musique Art Mengo / Paroles Yves Duteil

Assis près du grand saule au milieu du jardin,
Comme à tes premiers jours, penché sur ton couffin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J’essaie d’imaginer le cours de ton histoire,
Les lignes de ta main
Si j’étais ton chemin…

Je me ferais discret dans l’ombre de tes pas
Pour t’aider à grandir et pour t’ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s’envole à tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers


Je t’aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
À dessiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d’espérer et la force d’y croire
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin…

Je construirais des ponts des tunnels des ouvrages
J’ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses aussi t’écarter quelquefois
Des pistes balisées qu’on a tracé pour toi

                (intro)

Je t’apprendrais les mots pour soigner les blessures
Les signes éparpillés le long de l’aventure
Pour te montrer le Nord quand tu te crois perdu
Les silences attendris de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main
Si j’étais ton chemin…

J’irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit
Le planter dans la terre et l’inonder de pluie
De lumière et d’amour au soleil de midi
Pour que tu rêves encore chaque jour de ta vie


Je ne t’épargnerais ni le temps ni l’effort
Pour que tu sois debout devant les coups du sort
Solide et résistant face à l’adversité
Riche de ton courage et de ta liberté

Et je déposerais quelque part une pierre
Pour te laisser t’asseoir, offrir une prière
À tous ceux dont l’histoire t’a mené jusque-là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin…

Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacun de son côté
Mais sans aucun désir au fond, de s’éloigner…

             ( Intro )

Puis je m’effacerais comme un sentier se perd…
En refaisant parfois le chemin à l’envers
J’aurai le sentiment d’avoir rempli mon rôle
Et je m’endormirai à l’ombre du grand saule
Où je berçais sans fin
Le début de ta vie…

Au-delà des bonheurs partagés en commun
Saurai-je alors enfin
Si j’étais ton chemin ?...

Si j’étais ton chemin ...