Jean-Michel Boris, pour nous tous, c’est celui qui nous poussait au dos pour entrer en scène, et qui nous accueillait en coulisses, à l’issue du concert. Il nous prenait dans ses bras comme un père, un frère, un ami… L’esprit de Bruno Cocquatrix, son oncle, brillait dans son regard. La même passion du spectacle les consumait, le même amour des artistes, le même respect du public. Aujourd’hui, la chanson est orpheline de l’un de ses plus grands défenseurs. La grande famille du spectacle pleure un ange gardien.  Il est rare dans ce métier de parvenir à être aimé de tous. L’estime de tous les professionnels à son égard est toujours intacte, unanime, et bien qu’à la retraite depuis des années, son nom résonne toujours comme celui d’un sage, et ses conseils nous ont toujours éclairés. Jean-Michel nous a accompagnés avec tendresse et bienveillance, il faisait de l’Olympia notre maison, où nous aimions rester pour partager des pâtes bien au-delà de la fermeture avec les techniciens du théâtre, qui ne comptaient ni leurs heures, ni leur amitié pour prolonger la soirée, quand on s’installait pour plusieurs semaines dans ce lieu magique, mythique et peuplé d’ombres lumineuses…

Le confinement va nous empêcher de lui rendre hommage comme il le mérite, mais la haie d’honneur et d’amour qui va l’accompagner sera si longue, qu’elle va le conduire jusqu’au paradis, sous les applaudissements et les larmes de ceux qui n’ont cessé depuis toutes ces années, de l’aimer tendrement.

Toute notre affection à Nicole,  son épouse, ainsi qu’à Patricia Cocquatrix.

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