Tarentelle

Ma première collaboration avec Claude Dejacques, qui vient de rejoindre l'équipe dont les prémisces s'annonçaient dans l'album précédent avec Jean Musy ("J'attends", "Tisserand"). Claude aura les mots justes, le regard bienveillant, qui me manquaient encore pour pouvoir me "lâcher" en studio, et donner l'émotion en toute confiance. Une aventure qui durera huit ans, et où l'écriture et l'enregistrement seront liés, par l'authenticité des instants partagés. La plupart des versions du disque sont des "premières prises". Certaines ont été enregistrées en direct avec les musiciens (Prendre un enfant), d'autres seul à la guitare (Tarentelle), les autres avec Jean au piano (Lucille et les libellules, Le mur de la prison d'en face). Un salut fraternel aux ingénieurs du son, Claude Wagner et Daniel Michel, chez EMI Pathé Marconi...

Chansons

		Tarentelle Légère et sans prétention, elle n'avait d'autre ambition que d'être gaie, et de faire danser les mots, un peu comme les chansons de Trénet.
		Il me manquait toujours Quand Noëlle est entrée dans ma vie, c'est comme si elle avait allumé la lumière autour de moi, elle a ouvert des portes dont j'ignorais l'existence, et m'a montré des chemins que je n'aurais pas soupçonnés ...
		Le petit pont de bois Le goût de l'effort gratuit : ce petit pont nous coûté, à Dany, le frère de Noëlle et à moi, des heures de travail assidu et méticuleux ... mais il en reste la joie du bonheur partagé.
		Lucille et les libellules Elle aurait pu s'appeler Céline, Emilie, Juliane, Amandine, Delphine, Léonore, cette petite fille avec son cartable dans le dos, mais elle s'est appelée Lucille. Avec deux "l", pour mieux voler ...
		Prendre un enfant (à Martine) L'été 77 au Portugal : Martine avait 13 ans, et un grand vague à l'âme ce jour-là, que rien ne semblait pouvoir dissiper. Devant ce chagrin sans raison, désarmé, à bout de phrases, je l'ai laissée partir avec Noëlle à la plage, l'âme en peine. J'ai écrit ce texte pour elle, en deux heures, sur la musique composée deux semaines auparavant, et quand elles sont rentrées, j'ai chanté sa chanson à Martine. Sa tristesse s'est envolée dans l'émotion, son coeur s'est ouvert dans ses yeux, et les larmes qui ont coulé faisaient du bien ...
		Le mur de la prison d'en face Martine allait à l'école Bd Arago. Je l'y accompagnais chaque jour depuis l'Avenue de l'Observatoire. Passant le long des murs de la prison de la Santé, je frissonnais à l'idée de l'autre côté ...
		La puce et le pianiste 1968. Une de mes premières chansons. Je ne me doutais pas encore que je la chanterais ...
		Petit patron (en hommage au Petit Docteur) Médécin passionné et passionnant, sa maison était comme un arbre aux fruits inoubliables. On en ressortait grandi et rassasié. Il irradiait l'enthousiasme. Je ne l'ai pas connu longtemps, mais suffisamment quand même pour qu'il m'apprenne à regarder le monde à sa façon, avec bienveillance et sans complaisance, et pour qu'il me confire Noëlle et Martine, se sachant condamné, quand il aurait disparu ...
		Les bonheurs perdus La peur du vide, juste le temps d'y penser ...
		Le fruit de mon verger C'est le fruit de mon travail, la surprise de la découverte, le bonheur de l'ouvrage accompli, qui remplit le coeur de sa saveur irremplaçable, la sensation d'être utile et de se réaliser. Il mûrit toujours ...
		Les p'tites casquettes L'un des risques majeurs, dans notre métier, c'est de se prendre au sérieux, d'attraper la grosse tête. Alors, pour exorciser ...

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