À ce stade de la sortie de (fr)agiles, j’ignore encore quel sera le destin de l’album… Mais je tiens à vous remercier pour la qualité de vos nombreux messages, et pour l’émotion qu’ils expriment. Je ne dispose pas toujours, entre les concerts, la promotion, la mairie… du temps matériel pour répondre à chacun, mais je le fais ici pour vous tous. Cet album, c’est un peu une renaissance, et je sens combien vous prenez part à cet évènement, comme une famille se rassemble, et à quel point vous êtes proches. Le climat change, les générations se transmettent un flambeau dont je sens la chaleur nous envelopper. Je dis “nous” car c’est toute notre équipe qui ressent comme moi cette évolution. Je crois que si Internet a accéléré la crise du disque, c’est aussi de lui que viendront les pistes de solutions pour en sortir. Nous avons décidé de nous inscrire dans cette lignée artisanale, mais en nous servant de ce qu’Internet pouvait nous offrir de meilleur. . . Le Blog est un outil étonnant, qui permet ce contact très concret, d’une architecture informatique complexe, mais au service d’une grande simplicité. Un grand “bravo et merci” au passage à Marceau, notre bâtisseur du “Blog à Part“. Après un an d’existence, ce lien est déjà un atout majeur. À ce sujet, je voudrais apporter un éclairage particulier sur le son des chansons. J’ai constaté, malgré la qualité incontestable de l’écoute au casque, que les mp3, fichiers plus légers parce que “compressés”, sont privés d’une part importante du son des chansons quand on les écoute sur des enceintes. En studio, nous avons passé des heures à calibrer chaque fréquence, à équilibrer l’enregistrement en graves, en aigus, en volume et en finesse à tous les niveaux de la réalisation. Chaque instrument de l’album a été capté par plusieurs micros dispersés aux quatre coins du studio pour reproduire à la fois la proximité et l’effet de distance, sans artifice, avec un parti-pris acoustique, “nature”. Ma guitare par exemple a été enregistrée par deux micros placés devant elle, et plusieurs autres dans la pièce. Un capteur interne au chevalet était aussi relié directement à la console. Au final, six sources distinctes. Seul le CD peut rendre ces nuances avec la qualité d’origine. Ce sont là les limites du téléchargement. Le mp3 gomme toutes ces finesses et ne rend qu’un pâle reflet du travail extraordinaire des “ingénieux” du son. Il serait dommage qu’à l’époque où le numérique permet d’aussi belles performances, la norme “grand public” de la diffusion du son devienne plus médiocre et se contente d’un “à peu près”. Faites l’expérience et comparez…
Je referme cette parenthèse et je reviens au maître-mot de ce jour… Merci.
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