Bonjour,
Neuf “Chroniques Panorama” cuvée 2010 ont été ajoutées, bonne lecture à tous !
L’administrateur du site.
Pacifique… magnifique.
Voilà quelques semaines que nous sommes revenus de cette parenthèse océane mais nous n’avons pas encore vraiment accosté. Là-bas, nous nous sentions loin de tout, aux antipodes de l’agitation que nous venions de quitter en métropole, sur une terre de France où les journaux parisiens arrivent quand ça leur chante. Ici, la nouvelle du jour, c’est la métamorphose d’un Rond Point névralgique de Nouméa pour améliorer la circulation aux heures de pointe. On change déjà de tempo, et la petite musique de l’insularité commence à vous gagner. Ces retrouvailles ont quelque chose de différent, ici même la crise semble moins présente. Notre dernière visite remonte à 26 ans, en 1984, à l’aube des événements qui allaient marquer la Nouvelle Calédonie du sceau de la violence, juste avant la crise d’Ouvéa, que les accords de Matignon étaient parvenus à résoudre. C’est dans cette relation apaisée entre les communautés réconciliées que nous redécouvrons Nouméa, après avoir survolé la moitié de la planète, et atterri en France, au bout du monde. Jean-Claude Briault, ministre du gouvernement calédonien, nous ouvre son pays avec un sourire si large qu’il suffit de se laisser porter pour embarquer à ses côtés et comprendre son dévouement, sa passion communicative.
Pour ce 4è Forum Francophone de l’Océanie, il a déployé son talent à convaincre plus de 40 Alliances Françaises de toute l’Océanie (jusqu’à l’Australie et la Nouvelle Zélande…) de se rencontrer, certaines pour la première fois. Dans l’arc Mélanésien où les langues sont si diverses qu’on ne se comprend pas d’une vallée à l’autre, le français est devenu un lien entre les îles, l’espace commun entre les peuples. Salon du Livre, expositions de créateurs, tables rondes, le Vanuatu était l’invité d’honneur de cette édition 2010. Côté musique, le Conservatoire de la Nouvelle Calédonie, dirigé par Jean-Pierre Cabée, avait organisé notre concert en clôture du Forum. L’accueil du public était à la mesure du défi, intense, chaleureux, émouvant et musical : un quatuor à cordes du Conservatoire s’est joint à nous sur la scène, pour ajouter encore du plaisir à cette fête, en faisant de ces concerts un véritable échange, passionnément orchestré par Bruno Zanchetta, directeur adjoint du Conservatoire.
(en fin d’article, écoutez “Fragile”, en extrait sonore du concert)
Côté curiosité, une ballade toutes voiles dehors en catamaran (merci Philippe !) nous a conduits jusqu’à l’îlôt Aregnère, où nous avons plongé comme dans un aquarium parmi les poissons muticolores, plané à côté d’une tortue et croisé deux requins, sur un récif coralien aux massifs bleutés, dans un jardin de fleurs sous-marines…
Pour Jean-Pierre Cabée, qui nous a guidés tout au long de cette aventure partagée, impossible de ne pas faire honneur au Centre Culturel Tjibaou, chef d’œuvre d’architecture mêlant tradition et création, où Renzo Piano (architecte du Centre Pompidou, de l’Aéroport d’Osaka, de la Tour Aurora à Sidney…) a concrétisé la phrase prophétique de Jean-Marie Tjibaou : «Le retour à la tradition est un mythe. Aucun peuple ne l’a jamais vécu. La recherche d’identité, le modèle, pour moi, il est devant soi, jamais en arrière. C’est une reformulation permanente. L’identité elle est devant nous.»… Expression de la reconnaissance de l’inspiration kanak, symbole d’une Nouvelle Calédonie tournée vers l’avenir, le Centre rassemble aussi dans un parcours nature toutes les essences spécifiques de l’île, tous les arbres chargés d’histoire, de légendes et de magie.
A l’île des Pins, à 20 minutes de vol de Nouméa, on se rapproche de l’image du paradis sur Terre… La « plus belle plage du monde » déroule son sable coralien, le plus fin qu’on puisse trouver sur la planète, comme un coussin d’air sous nos pieds… C’est là aussi que nous faisons connaissance avec le tricot rayé, serpent placide et de bonne composition, emblématique de la région, mais dont le venin mortel est quatre fois plus puissant que celui du cobra…
Toute l’équipe a conclu ce superbe voyage, jalonné d’amitié, de découverte et d’échanges, avec une grande envie de revenir, malgré la longueur du trajet (24h dans chaque sens) et le sommeil qui depuis nous poursuit, sans doute pour mieux nous replonger dans le rêve éveillé de cette parenthèse où les grèves se sont muées en plages…
“Fragile” enregistré avec le quatuor à cordes du Conservatoire de Nouméa
Chers amis,
Je vais bien, merci, un grand, immense merci à tous…
Après des centaines de lettres de réconfort, à travers vos messages si chaleureux sur le Blog et par internet, dans tous les témoignages de sympathie qui nous sont parvenus, par les médias, les appels téléphoniques des amis, je mesure la vague d’affection qui nous a enveloppés d’une aura bienveillante après cet accident de la route en juillet qui n’est plus aujourd’hui heureusement qu’un mauvais souvenir. La nouvelle s’est rapidement propagée à l’échelle de l’internet, grâce au communiqué que nous avions envoyé aux Francofolies de Spa (voir article “Privés de Spa”, ci-dessous ), puis l’info est parvenue par la presse jusqu’aux oreilles de certains journaux people, où cette collision (brutale, soit…) est devenue “un terrible” accident…
Ces grandes vacances ont donc été un peu plus tranquilles que prévu, mais riches d’échanges, dans la chaleur et la douceur familiales, où notre tempo s’est calé sur la mélodie ascendante des progrès quotidiens, allegro ma non troppo. Beaucoup d’attentions affectueuses qui nous ont infiniment touchés, l’ expression d’une belle amitié silencieuse, qui nous murmurait avec pudeur son estime, par un faisceau de pensées positives et des voeux de bon rétablissement, comme une pluie de soleil. Je suis à présent fin prêt pour la reprise, il est vrai que côté concerts, nous avons du pain sur les planches , (comme vendredi dernier à Pau !) mais avant tout , je voulais vous donner de nos bonnes nouvelles et vous dire combien vous nous avez aidés à franchir ce cap de bonne espérance…
APRES SCHOOL, notre “école pour un autre avenir” continue son développement à Pondichéry et nous occupe beaucoup. Nous allons pouvoir construire le dortoir des filles grâce au soutien de la Fondation d’entreprise AIR FRANCE, et libérer ainsi une nouvelle salle de classe, un forage a été réalisé bénévolement par l’association KINAROU afin de rendre l’école autonome pour son alimentation en eau potable, et des demandes d’aides sont en cours auprès d’organismes qui nous ont soutenus jusqu’à maintenant (Fondation GDF/SUEZ, Conseil Général de Seine et Marne…). La piscine construite grâce à la ville de La Rochelle va bientôt être inaugurée, mais nous avons plus que jamais besoin de soutiens, car le fonctionnement de l’école au quotidien suppose un financement régulier et pérenne. Nous accueillons actuellement 100 élèves! Les parrainages commencent, vous pouvez faire beaucoup avec un peu : pour un euro par jour, toute la scolarité d’un enfant est financée pour l’année, et pour deux euros par jour sa scolarité et son hébergement sont pris en charge. Toutes les infos, toutes les photos sur ces démarches sont sur www.apresschool.org où le nouveau site arrive pour avoir des nouvelles encore plus fraîches de ce pays chaud en pleine mousson. Une vidéo est même visible sur YouTube : Nelly est venue quelques jours a APRES School,? Lionel lui avait demandé une réflexion sur l’enseignement informatique.? Elle l’a fait, mais mieux encore, elle a profité de sa présence pour réaliser un petit film sur l’école. A voir sur :http://www.youtube.com/watch?v=MFoflKLO9fU&feature=player_embedded
Amitiés à tous et à bientôt…
Yves Duteil
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Mais dans un kilomètre ou deux
Après le virage, au village, dans un petit bar
Il y a du feu
Toi tu dors depuis l’autoroute
Fatiguée, énervée sans doute
Plus qu’un kilomètre, peut-être, et puis du café
Auprès du feu
Je regarde un instant vers toi
Tu es presque appuyée sur moi
Un virage à droite, un peu sec, qui te plaque à moi
Je voudrais que ce virage n’en finisse pas
Je redresse, doucement, sans à-coups
Ton visage sur mon cou … »Virages
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