J’ai souvent observé depuis le sol le Laboratoire Spatial International dans sa traversée du ciel nocturne. Comme l’étoile la plus éclatante du ciel, il se déplace d’un mouvement régulier puis décroît en intensité avant de disparaître dans le cône d’ombre de la Terre. On peut suivre ainsi l’ISS de nos propres yeux en prévoyant son passage grâce à de nombreux sites et applications accessibles sur internet. Ce point éclatant de lumière est rendu extrêmement émouvant par la présence à son bord de plusieurs éclaireurs de l’humanité, venus d’horizons souvent antagonistes, unis au-delà de leurs différences par cette superbe aventure scientifique et humaine. Les images en direct du voyage-retour de Thomas Pesquet et de son compagnon russe nous ont fascinés depuis le désarrimage de la capsule Soyouz  jusqu’à l’arrivée sur les steppes du Kazakhstan. Un exploit technologique de tous les dangers.

Thomas, Respect…

Vue de l’espace, notre Terre est une oasis d’espérance. A l’immensité du vide qui la menace, elle offre sa beauté tranquille. Survivante de tous les cataclysmes, l’humanité est un miracle. Elle réfléchit parfois la lumière, et l’homme est alors le jardinier de cette bulle fragile de pierre et d’eau qui nous emporte à travers le vide sidéral à plus de 100.000 km/h. Ce vaisseau spatial  façonné au fil des siècles par la cohorte des humains qui nous ont précédés, est notre seul refuge. Même imparfaits, les accords de Paris sont une promesse d’équilibre arrachée à l’égoïsme ambiant, une victoire acquise de haute lutte par l’union des plus savants et des plus sages d’entre nous pour protéger la vie. Un éléphant vient de s’asseoir sur l’avenir comme sur une planète de porcelaine.

Le contraste est saisissant : Thomas Pesquet retrouve la gravité, Donald Trump sombre dans la pesanteur.

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