Oui, nous avons des rendez-vous… Sur le sillage de Renaud, dont l’annonce d’un prochain album en cours d’écriture m’enchante (1), et de Michel Polnareff, avec un premier concert en prélude à une nouvelle flambée de chansons, on frémit à l’idée d’une émulation nouvelle, d’un élan de créativité en ébullition… Merci à ceux qui ont suscité ces deux retours espérés, Grand Corps Malade pour Renaud, et Fabien Lecoeuvre pour Polnareff, et sans doute bien d’autres qui ont fait la chaîne pour convaincre ces deux essentiels de revenir au métier à tisser les chansons…  Une belle fête de la musique ! Je prends moi aussi  ma place dans l’ombre de cette lumière, avec l’envie d’écrire à nouveau, album, livre, spectacle, de quoi m’occuper l’esprit, le piano et la guitare pour un moment au fil des routes et des émotions. Pour l’heure, nous avons rendez-vous aussi sur les ondes, avec Sylvain Augier sur Sud Radio pour “Qu’est-ce qui vous fait courir” (diffusion à définir),  et ce lundi 22 juin 2015 à 20h30 sur France 3 avec “La France en chansons” (Mireille Dumas), pour un tour d’horizon jalonné de musique, sans oublier “Là où je t’emmènerai “ sur TF1 dimanche 28 juin à 20h40. J’ai été surpris et heureux de l’intérêt suscité par la parution de “L’essentiel”, et des réactions positives tant parmi vous, amis du Blog, que parmi les médias, qui m’ont invité à présenter ce double album… La liste de ces chansons ne doit rien au hasard. Chacune d’elles porte une histoire, des images et des visages précis, gravés dans la mémoire précieuse des trésors personnels. Certaines n’avaient pas échappé à la vigilance du public, d’autres en revanche méritaient cette seconde chance… “L’enfant Poète” n’a rien perdu de son actualité au cœur débats sur l’éducation et l’enseignement.”Où vis-tu Pauline” Est une histoire vraie dont le prénom masque un visage encore présent à nos mémoires, mais sans nouvelles hélas de ce destin de fugitive innocente… Les chansons ne vivent que si un faisceau de lumière les éclaire, sur la scène ou dans une actualité qui les remet sur le devant dans la vitrine. Ainsi, au milieu des titres Connus et reconnus, se sont glissés quelques arrangements différents comme celui de “Virages” en version Bossa, “Dreyfus” revu façon guitare, ou “la tibétaine”, plus douce et sensible… Une opération spéciale se prépare aussi sur Melody (TV) à l’oocasion des trente ans de “La langue de chez nous”… J’ai un profond respect des dates anniversaires… 🙂

Je vous embrasse, à vite !

(1) Pour mémoire, voici ci-dessous le texte que Renaud avait écrit en 1990, en préface du concert du Zénith où je chantais “Mistral Gagnant” (en présence de l’auteur !)…

YVES D. M’ENERVE !

 Yves D. m’énerve parce que quand je lis ses textes, j’entends une musique comme si ses mots étaient des notes, comme si ses phrases chantaient toutes seules. Avant, ça ne m’avait fait ça qu’avec Georges B., Charles T. ou quelques rares autres.

Yves D. m’énerve parce que quand ses chansons me choppent à l’aube* sur mon radio-réveil, j’en ai généralement jusqu’au soir à les chantonner même si je n’en connais pas les paroles. Vous me direz : ça peut faire aussi ça avec une chanson de licence Q. ou de début S. oui mais là on souffre… (surtout si on connais les paroles…)

Yves D. m’énerve parce que dans son dernier album énervant il écrit pour sa femme de bien jolis mots d’amour que j’aimerais dire à ma gonzesse, impose pour sa fille des chansons que j’aimerais chanter à ma môme, des chansons sur l’amitié qui plairaient à mes potes, des chansons un peu mélancoliques sur l’enfance qui rouvrent des blessures dans mon cœur d’adulte et qui me rappellent que « la mélancolie c’est le bonheur des tristes » dixit Desproges.

Yves D. m’énerve parce qu’avec son air de ne pas y toucher il chante l’Essentiel : l’Amour et la Liberté et l’amour de la liberté :

« Mais plus haut que les citadelles

   plus solides et plus résistants

   sont les murs qu’ont bâti la haine

   et la peur dans le cœur des gens… »

Yves D. n’eut jamais écrit que ces vers là qui sont du bois dont on fait les poètes, que je lui pardonnerai quand même de s’être fait décorer par 40 académiciens.

 Mais, Dieu me tripote, des comme ça, habillés de musiques jolies, Yves D. en a des milliers dans sa guitare et sous sa petite casquette.

Il va vous les offrir ce soir et je parie que vous serez énervés**vous aussi,

 

* Ben quoi ? huit heures du mat’ c’est l’aube non ?

**Enchanté !!! pas énervé ! Enchanté, voilà le mot que je cherchais depuis le début

 RENAUD

  • Si vous avez raté l’interview d’Yves “Qu’est-ce qui vous fait courir ?” sur SUD RADIO avec Sylvain Augier, voici le lien :    (merci Viviane… !)

   http://www.sudradio.fr/Sudradio/courir-sylvain-augier.xml

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