Yann Arthus Bertrand, photographe, humaniste, épris de la Terre autant que de beauté, a choisi de prendre de l’altitude pour nous offrir un autre regard sur la Planète bleue et mener un combat inlassable en faveur du développement durable. Son esprit s’est élevé lui aussi, jusqu’à s’étonner de l’aveuglement ambiant. Il a entrepris alors quelque chose d’impossible et il y est parvenu : éveiller les consciences par la beauté du monde. Son premier modèle était Hook, une lionne qu’il a suivie au Kenya pendant trois ans, en s’émerveillant d’y puiser chaque jour un plaisir renouvelé. Un jour un gorille de deux cents kilos s’est endormi, confiant, la tête posée sur son pied, en pleine brousse. Ces animaux l’ont conforté dans l’idée que l’image pouvait traduire des sentiments et des émotions, bien au delà des mots. Pour la naissance du livre “La Terre vue du Ciel”, une première, un défi technique, artistique et éditorial sans précédent, une panne d’hélicoptère l’a contraint à atterrir en plein désert, et conduit auprès d’une famille qui l’a accueilli durant deux longs jours d’attente, et d’échanges. Le père a tué une chèvre pour le nourrir et ils ont parlé. Même ceux qui n’ont rien possèdent une richesse qu’on ne peut découvrir sans s’y attarder. “La distance empêche la compassion” dira-t-il dans son discours… et il enchaîne : “Une fable tibétaine : “J’ai vu un arbre bouger. Je me suis approché. C’était un animal. De plus près, c’était un homme. En m’approchant encore, j’ai vu que c’était mon frère.” Il ajoute : “Ceux qui aiment voient mieux”. Pourquoi est-ce si important de sauver les condors ? “Parce que pour sauver les condors, il faut développer les mêmes qualités humaines que pour nous sauver nous-mêmes…” En parlant des ONG, des associations avec lesquelles il travaille avec “Good Planet”, il évoque cette femme qui aidait un lépreux à mourir en le serrant dans ses bras. Elle était radieuse. “L’engagement rend heureux”. Il a conclu sa remarquable intervention en nous disant “il est trop tard pour être pessimistes“. Lui, nouvel immortel, a proposé de nous immortaliser. Toute l’assistance a levé les yeux vers l’appareil photo qu’il avait placé au sommet de la coupole. “Vous avez compris que je vous parle d’amour… eh bien voilà : je-vous-aime !” Aujourd’hui, 15 octobre 2008, à 16 heures, un oeil ouvert sur le monde a posé sa lumière à l’Académie des Beaux Arts.
A voir : www.greenzer.fr/blog/403-home-de-yann-arthus-bertrand.html
Association Good Planet : www.goodplanet.org
Cher Yves,
Je t’entends parler d’ici en savourant la lecture de cet article. Oui je t’entends vraiment nous le lire. Tu as une fois de plus trouver un compagnon de combat. Vous vous complètez parfaitement. L’as tu déjà rencontré Yan Arthus Bertrand ? Dans l’école où je travaille nous avons son livre qui s’appelle “L’avenir de la terre par Yan Arthus Bertrand” Certains enfants l’ont déjà emprunté dans ma bibliothèque. Mon regard n’étant pas aussi important que celui de mes collègues enseignantes et celui des familles des enfants, j’espère sincèrement qu’ils en ont discuté ensemble, pour prendre conscience du travail qu’il nous reste tous à accomplir. N’oublie jamais Yves que “Au moindre souffle de ton air on ouvre tous notre âme à l’univers” et que tu nous montres une fois de plus le bon chemin. Tu le sais Yves que mes propos sont sincères. Avec toi, “Le monde aura toujours la beauté du regard qu’on y pose avec un peu de ce temps qu’on laisse en héritage enrichi du regard qu’on a posé sur lui” Je t’embrasse. Nicolas (DIJON)
Bonjour Yves,
Mille mercis pour ce bel hommage à Yann Arthus Bertrand.Belle consécration bien méritée !!son entrée sous la coupole.(L’habit vert pour le géant vert!!)
J’ai pour lui depuis longtemps une grande admiration ,une immense reconnaissance pour son combat.
Je ne manque jamais ses reportages.J’irai voir Home et j’achèterai le DVD
Merci aussi pour le lien avec Good Planet.
Petite goutte d’eau anonyme,j’essaie chaque jour de faire un geste pour notre belle planète.C’est peu,mais ,comme le disait Mère Téresa”l’océan est plein de gouttes d’eau”
Je vous embrasse .
Annie
On aime se laisser guider par vos goûts. On repère des phrases de Yann Arthus-Bertrand qui éduquent notre esprit : “La distance empêche la compassion”, “Ceux qui aiment voient mieux”, “L’engagement rend heureux”, “Il est trop tard pour être pessimistes”. Toutes ces phrases, de part et d’autre, se tiennent par la main. On a envie d’applaudir ! Cela irradie la sagesse et le savoir.
J’imagine qu’une sensibilité s’aiguise, se développe et s’instruit. Alors, je replonge dans les 3 DVD “La Terre vue du Ciel” à petites gorgées, par petits bouts, pour en savourer chaque image ; joli cadeau de Noël de mon frangin, et je relève au passage un clin d’oeil avec “si fragile”, “si belle”, écrits sur le coffret ; c’est sensass ! La voix de bernard Giraudeau m’émeut toujours autant…
Comme pour Nicolas (Dijon), un extrait de… Regard impressionniste passe dans ma tête : “Le monde a la beauté du regard qu’on y pose”.
Merci, Yves !
Thierry
Il n’est pas besoin de voir pour aimer.
Le monde, même si je n’ai les yeux pour le voir, j’ai tout le reste pour le toucher, le sentir et surtout le ressentir.
Je reprends ici une phrase d’un ami dans une de ses chansons:
Et comme disait un aviateur au globe trotteur des étoiles,
on ne voit bien qu’avec le coeur, avec les yeux tu vois quedal!
Je ne vois pas les choses de la même manière que vous tous ou presque, mais, nous avons tous la même mission à accomplir, il faut que notre terre tourne plus ronde, que notre monde soit plus juste.
Nous sommes tous dans le même bateau, et nous devons tous veiller à ne pas le faire chavirer.
MERCI Yves, de nous guider à travers vos chemins et de nous aider à tenir le cap.
Stéphanie
J’adore le mais Géant vert mais je savais pas que c’était yann arthur bertrand qui le fabriquait.J’y tire mon chapeau , déjà qu’il a beaucoup de boulot pour conduire son hélico en plus il fait des conserves!
Bonsoir
J’ai vécu un beau moment cet été,en visitant la belle exposition conçue par Yann-Arthus Bertrand,au jardin botanique de Montréal.
J’ai eu le plaisir également de voir une série de documentaires de M.Bertrand à la télé dernièrement,des images superbes,et des rencontres avec des gens qui se préoccupent de plus en plus de l’environnement.
Voici l’adresse du site de la ville de Montréal,pour ceux et celles qui aimeraient avoir plus d’informations au sujet de cette exposition qui s’est terminée le 13 octobre.
http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/propos/vivants.htm
Alain et Marie-josée
Merci Yves de nous avoir communiqué l’excellente nouvelle :
Yann-Arthus Bertrand à L’Académie des Beaux Arts.
Enfin un homme simple et plein de bon sens élevé au rang d’honneur !
Nous en sommes très fiers.
Cet homme a bourlingué depuis pas mal de temps en Afrique et ailleurs …
Nous, nous le connaissons depuis peu avec ces livres richement illustrés de ses photos chocs mais bien réelles.
Ses reportages ont réussi à nous ouvrir enfin les yeux sur un monde en grande précarité : réchauffement de la planète, espèces en voie de disparition et à nous décider à consommer “autrement” !
Alors nous, minuscules poussières de sable agglomérons nous pour être plus fort et participons chaque jour au bien-être de notre planète.
Un jour la dune que nous formerons finira bien par arrêter la désertification ?
Toute notre amitié.
Alain Marie-josée
Cher Yves, Chers amis,
J’avais noté depuis de nombreuses semaines, celle qui arrive.
A la télé, au cinéma, en dvd, sur internet : Le film de Yann Arthus-Bertrand “Home”.
Plus que de longs discours, plus que le regard posé devant de magnifiques images, la conscience que notre monde est merveilleux mais fragile et doit être aimé et respecté.
Chaque regard posé avec le coeur est un point gagnant.
Amitiés
Daniel
Je suis étonnée par le consensus remporté par YAB.
Pour moi son travail rentre tout à fait dans le cadre du green waching. L’argument écologiste est fallacieux: c’est un argument marketing (voyez la quantité de livres vendus, la grande expo de l’an dernier à Paris, il a partout la parole…).
C’est une vision esthétique et médiatique de l’écologie qui plaît au pouvoir et ne correspond pas du tout à ma vision des choses.
Bonjour Yves, Bonjour Noëlle, Bonjour à tous,
Le message de Marie-Aude me perturbe. Pour tout vous dire, amis du «Blog à Part» d’Yves, ces quelques lignes sèches, taillées à la serpe, sans argumentation ni poésie, aussi fermées qu’une huître pour laquelle il n’existerait pas de couteau approprié à son ouverture me semblent étrangement contraster avec tous les messages emplis de lumière, d’espoir, de confiance et de sourires que j’ai coutume de trouver ici…
Pourquoi faut-il, dès lors qu’une opinion ne ressemble pas à la leur, que certains soient aussi hermétiques à l’idée d’entendre une autre musique que celle dont ils se délectent d’ordinaire ?
Quels reproches Marie-Aude fait-elle à Yann Artus Bertrand ? En quelques phrases sibyllines, elle évoque le «Green Watching», sans prendre le temps d’expliquer au plus grand nombre ce que signifie exactement cette expression. La règle de base de la pédagogie étant de décoder un message afin de le rendre intelligible à tous, je me permets de préciser ici que ce terme désigne en fait une technique de marketing relativement en vogue à l’heure actuelle, surtout dans les entreprises dont la production est pour le moins suspectée de ne pas être sans nuisances pour l’environnement. Par exemple, un constructeur automobile s’efforcera de démontrer que les véhicules de sa nouvelle gamme sont «respectueux de l’environnement». Une entreprise fabriquant des yaourts mettra en avant l’utilisation dans ses usines de fruits issus d’exploitations locales afin de limiter «l’empreinte carbone» de sa production. De même, une marque de cosmétiques ayant pu être par le passé accusée d’utiliser de la graisse de baleine pour produire ses rouges à lèvres créera une ligne «respectueuse de la nature» pour se refaire une virginité. Vous saurez désormais tous reconnaître une entreprise pratiquant cette forme de communication publicitaire.
Voilà donc, en clair, ce qu’est le «Green Watching».
En associant son nom à cette technique marketing, Marie-Aude semble ainsi considérer que Yann Artus Bertrand n’a aucun intérêt réel pour la sauvegarde de notre planète et qu’il dirige son action par pur intérêt personnel, afin de vendre toujours plus de livres, plus de DVD et autres produits dérivés, bref, dans le but ultime de parfaite son image médiatique. C’est à mon sens une accusation aussi grave que partiale.
D’ailleurs, dans sa petit phrase de conclusion, Marie-Aude se trahit : son plus grand reproche à Yann Artus Bertrand est «de plaire au pouvoir», ce qui ajoute-t-elle, ne «correspond pas à sa vision des choses». Le voilà le grand reproche, la grande faute qui est celle de Yann Artus Bertrand : il a l’art de se rendre audible, d’avoir donné un sens commun à tous au mot «écologie», de l’avoir réconcilié avec son universalité propre parce qu’il ne considère pas le monde avec une seule moitié de son cerveau, jusqu’à sensibiliser nos gouvernants, toutes tendances confondues. Et oui, Marie-Aude, le «sentiment écologique» n’est pas «de gauche». Il n’est pas non plus «de droite» ou «du centre» : il appartient à tous. Ouvrez vos deux yeux : vous verrez que la planète est bien plus belle en stéréoscopie quand il s’agit de traiter de sa sauvegarde.
Voilà. C’était ma dernière petite «colère positive» de l’année. J’ai beaucoup de mal à accepter qu’une accusation de ce genre puisse être portée sans être argumentée, étayée, développée, ou faire l’objet d’un débat au cours duquel le principal intéressé pourrait répondre à ses accusateurs. Cela me rappelle beaucoup trop à quel point, cher Yves, vous avez encore dû récemment vous défendre car vous avez été «encarté» d’autorité par les média, et même le CSA !
Dans une de vos chroniques extraites de «Panorama», cher Yves, vous posiez une question essentielle : «Peut-on vivre sans beauté ?». La réponse est dans l’une de vos chansons : «Le monde a la beauté du regard qu’on y pose». Personnellement, je préfère conserver un regard positif sur l’action de Yann Artus Bertrand, parce que dans ce domaine précis, il n’y a pas d’initiative malvenue pour peu qu’elle contribue à faire avancer les choses dans le bon sens…
Amitiés à tous, et Grosses Bises à Yves et Noëlle.
Hélène.
Bonjour Yves, Bonjour Noëlle, Bonjour à tous,
La Base Sous-Marine de Bordeaux n’est pas le lieu le plus gai du monde : ces murs épais, massifs, conçus pour résister (avec efficacité !) aux bombardements Alliés ont longtemps fait l’effet d’un repoussoir, jusqu’à ce que ce bâtiment aux allures de gigantesque bunker finisse par lentement se retailler un costume de lieu culturel sans pour autant se parer des atours de l’oubli.
Jeudi 8 Juillet à la Base Sous-Marine de Bordeaux, le cadre était à la fois sépulcral, presque sinistre, mais aussi surprenant de contraste. Pour son vernissage, «6 Milliards d’Autres», l’exposition vidéo itinérante imaginée par Yann Arthus-Bertrand a soudain éclairé les lieux d’une lueur d’espoir.
Au cœur de l’ancienne Base Allemande, il y a quelque chose de troublant, de symbolique, de magnifique, à voir ce grand mur d’image sur lequel apparaissent au hasard d’une mosaïque les visages de 5000 Terriens racontant des bribes de leur vie, de leurs bonheurs, de leur misère aussi, côtoyer ainsi brutalement les ultimes traces d’une dictature heureusement vaincue.
«Achtung !» prévient une vieille inscription menaçante en lettres rouges un peu passées sur un fond blanc usé et écaillé. Effectivement, il convient de faire attention… Au sens d’ouvrir les yeux, les oreilles, et de regarder, d’écouter. Pas seulement de voir ou d’entendre. Prêter attention. S’asseoir dans l’un des 21 conteneurs transformés en mini salles de cinéma et s’imprégner des témoignages Prendre le temps, y aller, revenir, et se dire que l’on en ressortira toujours plus riche que lorsqu’on y est entré.
Même notre quotidien régional l’a reconnu, il n’y a rien de mièvre ou de naïf dans ces films qui tracent si bien les contours de l’humanité :
http://www.sudouest.fr/2010/07/09/foule-de-visages-135859-625.php
Et puis, le soir du vernissage, ce 8 Juillet, «YAB» était présent… Les yeux sont clairs, le sourire lumineux, la voix douce et posée. Simple, aimable, disponible. Je confirme votre appréciation, cher Yves : son œil ouvert sur le monde a posé sa lumière sur cette Base de sinistre mémoire et l’a momentanément transformée. Pour avoir pu échanger quelques mots avec notre «Géant Vert», j’ai découvert dans son regard la même profondeur, la même douce intensité que dans celui de Claude Nicollier, astronaute Suisse qui, lui aussi, comme Bertrand Piccard, sait «changer d’altitude» pour observer la planète avec lucidité.
Il n’y a définitivement aucun doute : «Le monde a la beauté du regard qu’on y pose»… et il est certains personnages dont on peut affirmer que les rencontrer laisse une trace indélébile dans le cœur.
Bonne fin de journée à tous,
Grosses Bises à Yves et Noëlle, en vous souhaitant un excellent voyage retour du Japon.
Hélène.